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Critique de JeffreyLeePierre


Cinq nouvelles parues entre 1935 et 1937, plus une de 1959, composent ce recueil. Elles sont précédées d'une passionnante introduction de Francis M. Nevins Jr qui réussit l'exploit d'une analyse très détaillée de l'oeuvre de William Irish sans rien divulguer du contenu des nouvelles qui suivent. L'ensemble est donc idéal pour le néophyte.

Les intrigues sont souvent un peu sommaires, parce que l'essentiel n'est pas là. Il s'agit surtout de dépeindre un monde qui broie au hasard des vies déjà peu enviables. On est dans l'Amérique de la grande dépression des années 1930, et donc la toile de fond est constituée du manque d'argent et de perspectives, ainsi que de l'arbitraire et des brutalités policières. Tout cela posé comme la réalité indiscutable d'un monde dans lequel se débattent des protagonistes systématiquement dépassés par les évènements.

Certains s'en sortent finalement, principalement des innocents accusés à tort. Parce que, coup de bol dans leur malheur, des inspecteurs un peu moins pourris ou fainéants que la moyenne (mais pas moins brutaux) vont s'intéresser à vraiment résoudre les affaires criminelles. le recueil fait ainsi la part belle à une série d'inspecteurs atypiques mais doués.

Et il y a parfois des envolées poétiques confondantes, qui font ressentir (d'après l'introduction mentionnée plus haut) le grand truc de William Irish : l'irruption de forces obscures et fatales qui vienne contrarier les destins de ses personnages.

Finalement, tout cela m'a donné l'envie d'en lire davantage, à commencer par son roman La mariée était en noir (pour Jeanne Moreau qui illumine à son corps défendant le merveilleux film de François Truffaut).
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