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Critique de micetmac


En ces temps de confinements, de réclusion forcée, un livre qui promet chevauchées et grands espaces est toujours le bienvenu... Un grand merci à Babelio et les éditions Libretto pour m'avoir envoyé Astoria de Washington Irving.

J'étais partagé avant d'entamer ma lecture. Je ne suis guère fan de Western, je n'ai jamais réellement adhéré à cette prote d'entrée du mainstream hollywoodien. cette fascination du colt à la hanche et des esprits libres de tout étatisme mortifère. J'en fais sûrement une lecture trop politique mais j'ai toujours préféré les indiens... En outre, le western est pour moi un des domaines réservé du septième art, je n'ai presque pas lu de livre sur ce genre. Mais j'avais adoré le cavalier sans tête de Irving et l'adaptation réjouissante qu'en a faite Tim Burton.

J'ai donc commencé ma lecture et première constatation, ce livre est une commande, financé et voulu par Jacob Astor, richissime homme d'affaire américain qui voulait fonder une ville (qui existe toujours, modestement) centrée sur le commerce de la fourrure. Ce n'est pas un roman. C'est un récit de voyage, forcément biaisé, il ne faut pas déplaire à son mécène. Ce livre est donc une exaltation mesurée, sincère, du capitalisme naissant. Mesurée car Irving nous épargne les envolées lyriques sur le destin manifeste d'une nation élue. ce recueil s'apparente plus à une captation au jour le jour d'une entreprise américaine. Les Indiens y sont décrits d'une manière étrangement neutre, des partenaires commerciaux qui comprennent très vite comment le nouveau monde doit tourner.

Le souci est que décidément le western n'est pas mon truc (à part Jeremiah Johnson et Impitoyable...) et que ce livre manque parfois de ressorts romanesque, de tension pour que l'on le dévore goulûment. La lecture s'avère parfois laborieuse mais laisse aussi songeuse sur l'esprit d'une époque. On s'amuse parfois également à chercher une vérité plus crue derrière le lissage sur commande de Washington Irving.

Non, vraiment, j'en reste à mon cavalier sans tête...
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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