La rose des vents

Je vais prendre un moment aujourd'hui pour parler du roman « La Rose Des Vents » paru en ce début d'année 2018 😃

La Rose Des Vent est un roman à titre unique, issu de la collection Red Romance de Butterfly Editions, écrit par Isla Auteur. J'ai croisé tout-à-fait par hasard la route de cet ouvrage, dans la mesure où ma soeur Lage Ender faisait elle-même partie de cette maison d'édition. Et je dois dire que j'ai fait là une belle et agréable découverte 👌

Pour résumer cette histoire en quelques mots, si tant est que l'on puisse imaginer réduire un récit de cette taille à quelques lignes, en voici les grands axes : Milyia, étudiante en droit et économie en double cursus, est une jeune femme pleine d'assurance qui ne vit que selon deux principes depuis la mort de sa mère : ne pas ressentir et surtout, ne jamais tomber amoureuse. Épaulée par son inséparable meilleure amie Karys, elle se persuade de suivre la bonne voie en tâchant d'occulter les blessures qu'elle dissimule au fond de son âme. Pourtant, ce n'est pas une mais deux rencontres qui vont se charger, au fil des années, de bousculer la tranquillité de sa vie et lui apprendre la véritable définition de liberté...

Comment détailler les forces de ce récit sans en passer par un petit focus sur les personnages qui peuplent les pages de ce roman ? Je me pencherai tout d'abord assez logiquement sur l'héroïne – sans mauvais jeux de mots 😅 –, bien que la notion de personnage principal tende à s'effacer pour laisser place à une pluralité du genre. Milyia est une personnalité à part entière : très forte, avec une volonté d'indépendance obstinée, obstination qui finalement la caractérise plutôt bien. On ne va pas se mentir, elle a su – parfois seulement – m'agacer gentiment 😉 Mais le personnage reste on ne peut plus attachant et assister à son évolution personnelle renforce ce sentiment.

Karys n'a rien à lui envier de ce côté-là. Pétillante à volonté, ce personnage semble accompli malgré les difficultés et son côté déluré en fait le pilier émotionnel de cette histoire. Si déluré est un adjectif souvent considéré à tort comme péjoratif pour décrire un comportement provocant, je m'en réfère quant à moi au sens littéral de la variante du mot « déleurré » usité au XVIIIème siècle pour désigner « ce qui ne se laisse pas prendre au leurre » et qui signifie de nos jours « avoir un esprit vif et hardi, une allure dégagée, être dégourdi », mais encore « faire preuve de liberté dans son comportement et sa conduite, parfois jugés excessifs, voire provocants ». Karys, à n'en pas douter, sait user de la provocation et n'en reste pas moins détentrice d'une liberté que beaucoup lui envierait. Tout cela ajouté à ses valeurs morales, plaçant l'amitié plus haut que tout, font d'elle un soutien sans faille dans la vie de sa meilleure amie 💪

Quant aux deux fameuses rencontres tant attendues qui changeront à jamais l'existence de l'héroïne, je vais prendre ici le parti de ne pas employer leur prénom pour ne rien gâcher des divers effets de surprise distillés dans le récit, ou tout du moins essayer. Appelons donc l'un A. et l'autre C. – j'y vois une certaine logique et je pense que les lecteurs de ce récit pourront la suivre 😏

A. est… un ange sur Terre 👼 Un ange déchu, certes, mais un ange quand même. Une âme poétique et philosophe telle que la sienne ne saurait être véritablement destinée à cette vie ; une âme presque « trop fragile pour ce monde », comme le disait l'auteure à propos d'un autre personnage de ce roman. Ce n'est pourtant pas le mot « fragilité » qui me vient en premier à l'esprit quand je pense à A. Beaucoup d'images affluent dans mes pensées, mais au milieu de toute cette noirceur par laquelle il se persuade d'être caractérisé, je ne vois que la flamme vacillante sous le vent des épreuves mais jamais éteinte d'un esprit brisé, qui ne peut se reconstruire, mais tente absolument tout ce qui est en son pouvoir pour faire ce qui est juste. Un esprit qui redonne ses lettres de noblesse au mot « sacrifice », dans tous les sens du terme. Je crois bien que je ne te pardonnerai jamais Isla Auteur et tu sais très bien pourquoi 😪😉

C. est, quant à lui, difficile à décrire. Son côté sauvage le rend difficile à apprivoiser, même pour le lecteur qui ne peut tout de même s'empêcher de s'y attacher, quoi qu'il en soit. Ses émotions le dépassent et nous confortent dans notre envie de le voir chercher toujours plus loin sous le vernis des apparences, que lui comme Milyia entretienne sans en faire vraiment cas. Si, à un moment, ses motivations les moins profondes m'ont laissé un arrière-goût amer de perplexité, les difficultés qu'il a traversées ont éclairé d'un jour nouveau l'homme qu'il était.

Grâce à un style maniant aussi bien l'humour que le dramatique, l'auteure nous mène au gré de sa fantaisie sur un chemin d'émotions diverses et variées. Fait rare dans ma vie de lectrice : elle a su me surprendre ! 😮 J'ai, bien malgré moi, cette fichue manie de deviner le dénouement des intrigues avant même la fin de leur mise en place, et ce, dans à peu près tous les domaines de fiction 🤦‍♀️ Trouver des récits dont le cheminement me conduit à l'étonnement devient beaucoup trop rare pour être souligné et ce fut bien le cas ici. Je peux certifier qu'à titre personnel, cette histoire de New Romance a su se démarquer des autres par son contenu et son intrigue construite.

Si au début, je me suis sentie bousculée par un début dit "in media res" dont je suis pourtant familière, je me suis rendue compte que des comportements qui me paraissaient parfois excessifs ou « à côté de la plaque » étaient en fait tout à fait cohérents avec la psychologie des personnages derrière ceux-ci mais surtout, qu'ils étaient essentiels à la forme de construction singulière mais originale que la romancière a souhaité entretenir. La phrase « Tes sautes d'humeur me donnent le tournis » - phrase qui m'a d'ailleurs évoqué, à l'instar de quelques autres éléments, le souvenir nostalgique de mes années Twilight – prend vraiment tout son sens avec Milyia, A. et C. Mais ce n'est que pour mieux nous mener vers la limpidité d'une fin recherchée et non-bâclée, loin de là.

Le seul petit bémol véritable qui est ressorti de ma lecture au cours des quelques jours passés sur ce roman, ce sont le placement des virgules et les coquilles qui se sont glissées à intervalles réguliers dans le texte. Des petits soucis de mots collés, manquants ou qui s'apparentaient à des mots de consonances proches mais qui se révélaient de sens très différents – bien que dans ce dernier cas, cela fut vraiment rare. Ceci étant, vu la taille considérable du roman – qui, je vous l'assure, a malmené mes poignets 😆 – on ne peut que comprendre ces petits oublis et ils ne gênent en rien la qualité que l'on retire de ce texte et ses idées 😊

Une des choses que j'ai le plus appréciées dans cet ouvrage reste le nombre de fois où je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire au cours de ma lecture. Rire est un élément important de ma vie, au même titre que le rôle que tient la lecture dans celle-ci. Mélanger ces deux choses est presque toujours la recette d'un combo gagnant à mes yeux et pour cela, je te remercie Isla Auteur de tous ces sourires et ces éclats de rire peu discrets qui ont ponctués ces heures de lecture.

Mention spéciale enfin à l'évocation de la série L'Arme Fatale que j'ai tout bonnement adorée depuis son arrivée en France, ainsi que le personnage de Clayne Crawford que j'appréciais particulièrement (R.I.P. Riggs 🙏⚰😪) – mais pas pour les mêmes raisons que Karys et Milyia, je le précise 😏

Puisque nous en sommes aux références, j'ai bien noté celle du livre Jamais Deux Sans Trois de Milyi Kind, à laquelle, si j'ai bien tout compris et non interprété, tu as rendu hommage par le biais du prénom de ton héroïne. Mon attention est attirée et j'espère pouvoir découvrir ce récit un jour ou l'autre, et voir ainsi dans quelle mesure cette auteure a influé sur la romancière que tu es, au point de te donner le déclic de l'écriture 😃

Concernant l'aspect de ce livre, je trouve la couverture bien choisie et en harmonie avec le récit. Flotter entre deux eaux, couler ou lentement remonter à la surface, lourdeur ou légèreté, une ambivalence joliment mise en exergue pour souligner celle du récit et de chacun des personnages 👍

Bravo à toi Isla Auteur pour ce premier roman et j'espère que tu continueras à t'épanouir au gré de tes cheminements dans les contrées éditoriales.

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Le petit mot de la fin 🖋

Ce retour sur « La Rose Des Vents » n'est que le fruit d'une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d'une foule de tant d'autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s'autoproclamer références en la matière ☝

N'hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu'un conseil, terminez-le quoi qu'il en soit, afin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N'oublions jamais qu'un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l'auteur(e), qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d'exposer son bébé au reste du monde 💚
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