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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Demain, le jour est un roman assez fascinant, dont la lecture est à la fois plaisante et exigeante. C'est l'histoire de trois survivants d'un accident de train, dans les Vosges. Et le récit qui s'en suit nous propose leurs trois points de vue. Bien que ce procédé n'ait rien de très original (on ne compte plus les romans de ce type), Demain le jour s'en distingue par l'originalité de son propos, de son style et son ambiance.
Les personnages sont bien travaillés, l'atmosphère globalement sombre et l'auteur nous plonge dans les errements psychologiques de ses protagonistes, leurs souvenirs, leurs ambitions. Après avoir dit tout ça, il faut rappeler que ce roman a toute sa place dans la catégorie "Imaginaire" puisque le fantastique nous suit et se révèle à mesure que l'on touche au but. Belle découverte.
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Pourquoi est-ce que je ne lis pas de feelgood ? Peut-être parce que je n'ai pas envie, pas besoin de me remonter le moral. Certains appellent ça de la lucidité, d'autres de la dépression. Pourquoi est-ce que j'ai lu Demain, le jour de Salomon de Izarra ? Pas forcément pour nourrir ma lucidité (dépression ?), mais pour faire une expérience littéraire sombre, me plonger dans d'autres psychés et voir ce que je peux y trouver.

Il y aurait beaucoup à dire de ce livre, mais le temps manque et m'attire vers d'autres romans et essais. Alors voici ce que j'y ai trouvé : de la noirceur donc, mais sans complaisance, pour raconter le destin de personnages pris à la fois par le cours de l'Histoire (nous sommes à la veille de la Seconde Guerre mondiale) et piégés par leur passé que nous découvrons par bribes. Chacun va s'exprimer à travers l'écrit ou la parole, chacun va dire pourquoi il est là, condamné à survivre dans un village vosgien où rôdent des créatures menaçantes.

Mais parfois les monstres ne sont pas où l'on croit, et leur volonté de vivre va révéler leur part de cruauté, leurs hantises mais aussi leur courage, parfois leur sens du sacrifice. le caractère fantastique du récit n'est ici qu'un prétexte, et comme chez Lovecraft ou Poe, Salomon de Izarra nous invite à regarder droit dans l'abysse, le nôtre. Celui de notre condition humaine et de ses mesquineries, de sa violence, celui de cet enfermement en nous-même qui rend notre existence profonde incommunicable.

Désespéré et fascinant, enlevé et accrocheur, ce roman présente chaque être comme une île triste et malheureuse, flottant dans un archipel désolé. Un livre qui n'est pas « pour tout le monde », et c'est très bien comme ça.
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Quoi ? Demain le jour serait un récit de littérature "fantastique" ? Pour moi, Demain le jour est un cheminement entre la vie et la mort, comme La traversée de Philippe Labro. C'est une marche entre la nuit et le jour, entre hier et demain, entre le passé et l'avenir. Demain le jour est une immersion dans la folie, la mort, l'horreur, les ténèbres et les angoisses. Demain le jour est le récit (encore et toujours) de Salomon de Izarra sur l'enfermement et la dépression. Demain le jour raconte nos huis-clos intimes. du moins, je l'ai lu comme tel.
Le livre nous embarque dans le cauchemar de trois personnages, rescapés d'un accident de train, puis piégés par d'immondes créatures dans une petite ville des Vosges. Face à la mort et l'urgence de leur survie, ces trois-là sont sans artifice.
Paul Rudier est un délinquant, assassin charismatique, un "marchand de mort qui se revendique comme un salaud".
Armand Létoile est un écrivain et éditeur sensible, brisé par sa femme, par la guerre et la prison.
Suzanne Garcin est une jeune journaliste "qui doit faire ses preuves dans un monde machiste".
Avec eux, on traverse les ténèbres de la forêt de sapins, puis on se perd dans leurs angoisses comme dans les rues de Tours-les-Vosges.
Et la folie, c'est la maladie d'Eugène Brémont, maltraité par ses parents, "peintre raté et triste demiurge".
On ne sort pas totalement indemne de cette lecture, cataloguée "fantastique".
Depuis son 1er livre Nous sommes tous morts, publié à l'âge de 24 ans, Salomon de Izarra déploie un imaginaire cauchemardesque, mais surtout tragique. Restons attentifs aux prochaines publications de ce jeune auteur qui manie la plume comme un sortilège.

Pour lire Philippe Labro https://www.babelio.com/livres/Labro-La-traversee/24061
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Demain, le jour, est un roman fantastique qui m'a bien plu. On suit trois personnes dont le train n'arrivera jamais à destination, suite à une collision. Ils survivent tous les trois à cette horreur mais pourtant l'épreuve n'est pas finie. S'ensuit trois récits à la fois dissociés mais intimement liés, où plongés dans l'angoisse de lieux habités par des créatures, les trois survivants vont être contraints de plonger dans leurs souvenirs pour comprendre ce qui leur arrive.
On est assez vite pris dans l'histoire et le récit croisé des trois survivants a le mérite de relancer sans cesse l'intérêt. L'atmosphère fantastique, très sombre, est vraiment bien rendue. le dénouement est à la hauteur des attentes. C'est pour moi une réussite d'autant plus que le style est très agréable, à la fois fouillé, imagé et fluide. très belle plume, à suivre.
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Je ressors de ma lecture finalement satisfaite, mais je dois avouer que les débuts ont été compliqués ! Aux premiers abords, on se demande où nous emmène cet ouvrage, qui se présente comme la somme des confessions de 3 personnages (que l'on peine, dans un premier temps, à relier les uns aux autres). Dans un premier temps, pas vraiment de fil rouge, et surtout, des narrateurs qui digressent terriblement, et dont la prose devient rapidement lassante et lourde. Difficile de faire la différence entre chacun d'eux, tant ils sont tous aussi verbeux. J'ai vraiment failli abandonner le livre : il me tombait des mains.
Et puis, enfin, lorsque les trois personnages se rencontrent, on commence à saisir quel sera l'intrigue. le fantastique fait assez brutalement irruption dans le récit, et nous plonge dans une ambiance horrifiante, qui pourrait rappeler un Lovecraft ou un Poe (ou un Wilde ?!). Aux abominations auxquels font face nos trois narrateurs, on suit la confession d'un quatrième personnage, qui densifie encore l'intrigue, et nous mènera malgré nous à la révélation finale.
Je ne peux pas dire que je me suis attachée aux personnages, néanmoins j'ai apprécié leur humanité (ou inhumanité, au choix), et j'ai suivi leurs pérégrinations avec anxiété.
Bref, au final, j'ai été soufflée par Demain le jour – dommage que les cent premières pages soient si difficiles à passer. Je ne regrette toutefois pas d'avoir persévéré ! Cette histoire m'habitera un bon bout de temps…
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"Demain, le jour" m'a été envoyé par les éditions mu que je remercie énormément.

Salomon de Izarra a écrit là un conte fantastico-horrifique long de moins de 300 pages (mais des pages bien remplies). En résumé : un train qui déraille, 3 personnages survivants, l'horreur au bout du chemin.

J'ai été très surpris ! le récit est porté par une plume évocatrice assez poétique, qui a des moments de fulgurance bien sympathique (et ça rime). le livre est extrêmement bien rythmé grâce à l'alternance des points de vue, car chaque personnages nous conte une partie de l'histoire, et surtout leurs passés respectifs.
Ce sont leurs récits personnels qui m'ont captivé ; j'ai trouvé passionnant cet état des lieux de la noirceur humaine (mais aussi cette réflexion sur l'art et la critique) qui lie toutes les intrigues secondaires à la principale.

Intrigue principale qui est resté prenante jusqu'à la fin, bien que l'on reste finalement sur une histoire d'horreur/fantastique un peu classique. Oui, mais il y a la façon de la conter cette histoire, et de ce côté-la l'auteur m'a bluffé : je n'avais pas à un seul moment envie de reposer le livre.

Il me semble que c'est Halloween bientôt non ?.... 😈😈😈
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J'ai toujours apprécié l'écriture fantastique (pour moi il s'agit plus de ça que de science fiction dans Demain le jour) , j'aime qu'on malmène mes certitudes et que l'on joue avec les "si"
En soi c'est ce que je retiendrai de ce livre plus que le côté horreur que j'ai un peu moins apprécié
Ce que je retiendrai aussi c'est une écriture sans de demi teinte car tout est assumé : l'absurde la noirceur la folie le mystère.
Je le recommande donc à toutes les personnes qui attendent d'un livre qu'il soit sincère, différent, qu'il les habite quelques temps ou vice versa Car la force du texte est là on se retrouve dans ce village fantôme où rodent des monstres, c'est un lieu que tout le mond reconnaît un peu : il est la métaphore de cet part de l'être, la part sombre qui le constitue autant que le reste
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