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Critique de Clelie22


Cette nouvelle enquête de Qwilleran et de son chat Koko (ou de Koko et de son humain Qwilleran) débute en plein mois de novembre, alors que la radio locale n'en finit pas d'annoncer en vain la première chute de neige qui doit isoler la ville de Pickax du reste du monde pour de longs mois. Qwilleran s'est installé dans la petite ville à 600 kms au nord de partout depuis un an et demi et s'habitue lentement à sa nouvelle existence de millionnaire oisif. C'est dans ce contexte que Senior Goodwinter, propriétaire du journal local, le Pickax Picayune, trouve la mort dans des circonstances apparemment banales : un accident de voiture sur un vieux pont de bois. Mais des détails troublants, des frémissements dans la moustache et l'obstination de Koko à vérifier les lois de la gravité sur de vieux volumes de Shakespeare vont peu à peu inciter Qwilleran à se poser des questions : est-ce vraiment un accident ? pourquoi les locaux du journal sont-ils partis en fumée si peu de temps après la mort de leur propriétaire ? pourquoi la veuve met-elle tant de hâte et d'indélicatesse à vendre ce qui appartenait à son défunt mari ? qui est cet étranger qui rôde dans le pays ? qu'y aura-t-il dans les sandwiches servis à la vente aux enchères ?

La série des le chat qui... n'est certainement pas écrite pour ceux qui aiment les enquêtes menées tambour battant, le suspens insoutenable et les énigmes tordues. Dans le chat qui connaissait Shakespeare, il n'y a même pas de crime avéré pendant une bonne partie de l'histoire. Par contre, ceux qui aiment l'univers feutré de Lilian Jackson Braun auront plaisir à retrouver la nonchalance de Qwilleran, l'intelligence caractérielle de Koko et tous les personnages secondaires si bien caractérisés qui donnent tout leur sel à ces histoires. le chat qui connaissait Shakespeare nous offre une enquête certes lente mais pas si facile à démêler et pleine d'imprévus. de plus, cette nouvelle histoire se déroule à un moment plutôt charnière de la série puisque Qwilleran, installé depuis peu à Pickax, commence à peine à y faire sa place. Il commence à fréquenter Polly Duncan, la bibliothécaire et à faire venir petit à petit quelques-uns de ses amis du Pays d'En-Bas auprès de lui. On en apprend aussi un peu plus sur l'incontournable famille Goodwinter dont le dernier rejeton, Junior, est un personnage récurrent des tomes suivants.
J'ai toujours plaisir à retrouver le style si caractéristique de Lilian Jackson Braun, fait de discussions bizarres, d'ironie, de petits détails charmants. Comme à chaque fois, la traduction française me laisse un sentiment de frustration avec l'impression de ne pas saisir toutes les subtilités et de buter parfois sur des formulations qui ne passent pas toutes seules en français. C'est mon seul regret car, pour le reste, c'est toujours un plaisir de lire un petit le chat qui... de temps à autre...

En résumé : Une enquête bien léchée, qui avance à pattes de velours et prend place à un moment-clé de l'histoire de Qwilleran à Pickax.
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