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Critique de Belem


Albert Jacquard fut souvent invité dans les écoles et les Lycées, afin de discuter de génétique avec les élèves. Mais, que ce soit en CM2 ou en Terminale, les questions débordaient souvent le cadre prévu par le professeur, et le célèbre généticien devait évoquer toute sortes de considérations autour de la science. Il dut donc mener lui-même une réflexion pédagogique : comment présenter la science à un jeune public plein d'interrogations, mais souvent aussi plein de réticences ?
Ce livre est le fruit de ces réflexions et de cette expérience.
Il y a pas mal de choses intéressantes dans ce livre, et l'engagement de l'auteur (en direction des sans-papiers, sans-logement et sans-travail) n'y est sûrement pas étranger. Albert Jacquard est un humaniste, un militant, notamment quand il détaille ses arguments scientifiques (il est généticien des populations), mais pas seulement, pour dénoncer le racisme.
Par contre, l'objet du livre – c'est le sous-titre – est de montrer que les sciences peuvent être abordées sous l'angle du plaisir et donc devenir accessibles à un large public, et là, je trouve qu'il rate sa cible. Car, nonobstant les affirmations et les propositions d'exercices d'Albert, les mathématiques ont du mal à se montrer autrement que rébarbatives pour les gens qui n'arrivent pas à entrer dans cet univers codifié.
Personnellement, je trouve donc que ce n'est pas très probant, et finalement assez désespérant, puisque même un polytechnicien, malgré son expérience et sa réflexion sur le sujet, ne parvient pas à présenter la science sous un aspect plaisant.
Il n'y a sûrement pas de solution miracle pour rendre la science plaisante à tous (pour des raisons sociales plutôt que de méthode), et sur ce plan là, comme sur d'autres, l'humanité à encore bien des progrès à faire. du coup, sa réflexion, issue de son expérience, semble anecdotique. L'idée force du livre, c'est plutôt que l'école doit être un lieu où les jeunes se forgent leurs outils de compréhension du monde, et non un lieu de bachotage où l'on apprend des réponses toutes prêtes à des questions entendues. Et que c'est également cette démarche qui peut faire des jeunes élèves de futurs citoyens du monde.
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