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4,06

sur 207 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
D'habitude j'attends d'avoir un peu de recul pour faire une critique mais là, je viens de terminer ce livre et je ne peux m'en empêcher ! Cela m'a beaucoup touché et je me suis reconnue plus d'une fois par rapport à la relation avec l'art ou encore les relations fraternelles. Je découvre une auteure que je ne connaissais pas et j'aime beaucoup ce style. On va à l'essentiel, les intrigues etc ne prennent pas trois plombes et j'aime beaucoup aussi le format de pleins de petits chapitres et pas des lignes sans fin, cela soutient bien le rythme. Enfin bref, bravo, j'ai adoré ! !
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J'ai beaucoup aimé ce récit mi documentaire, mi romantisé
L'essentiel du texte de rit avec sensibilité, et nuances, les émotions de Vincent van Gogh, de Arles et Auvers sur oise, sa relation avec son frère, les médecins et les habitants, avec Paul Gauguin, etc..
Vincent était un vrai gentil, anxieux, passionné, incompris, sans doute impossible à supporter au quotidien, mais tellement attachant.
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C'est un livre qui montre la force de la fiction pour rapporter des faits réels. Dans « Vincent qu'on assassine », on vit avec Vincent van Gogh, on partage sa folie de travail, ses relations avec Théo son frère cadet, ainsi que celle tumultueuse avec Paul Gauguin, avec le docteur Gachet et les autres personnes qu'il côtoie. On voit naître les tableaux. le comble du plaisir que l'on peut ressentir à cette lecture c'est de se munir en même temps d'un livre sur la peinture de van Gogh, avec des reproductions de ses tableaux. Les relations entre Vincent et Théo sont touchantes, quatre ans plus jeune que Vincent, c'est lui qui subvient à ses besoins , lui qui paie la location de la maison jaune à Arles, la chambre dans l'auberge à Auvers sur Oise, car il est convaincu du talent de son frère, même si de son vivant sa peinture n'est pas reconnue. Bien sûr, le livre s'appuie sur les études de deux historiens américains qui sont arrivés à la conclusion que Vincent van Gogh avait été la victime d'un accident provoqué par des adolescents qui, souvent se moquaient de lui, le traitant de fou, de rouquin. La gravité de la blessure avait rendu impossible son transport vers l'hôpital le plus proche, d'autant que lui-même ne le souhaitait pas, pas plus qu'il n'a dénoncé les enfants qui auraient commis cet acte. A Arles, Van Gogh avait déjà connu une période dépressive, lors des disputes, puis du départ de Paul Gauguin, c'est d'ailleurs à cette époque qu'il s'était coupé l'oreille. Il fût déjà victime de quolibets de la part d'adolescents. Après Arles, il est interné dans un asile à Saint Rémy, avant d'être installé à Auvers sur Oise par son frère. Après une période de stabilité, notamment lorsqu'il a rencontré le Dr Gachet dont il a peint un portrait célèbre, son état dépressif se manifestait à nouveau, car son frère étant marié, il avait eu une altercation avec sa belle soeur lors d'un voyage à Paris. Connaissant cette santé mentale fragile, ceux qui l'entouraient, son frère Théo, le Dr Gachet, l'aubergiste Ravoux, ont considéré qu'il était possible qu'il se soit suicidé. Vraiment, c'est un livre qui m'a passionné. Internet aidant, j'ai découvert que ce peintre qui a peint tant de tableaux, maintenant célèbres est décédé à 37 ans, et son frère Théo l'a suivi un an après à 34 ans.
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"Vincent qu'on assassine" est un livre captivant ou on plonge dans la vie de Vincent van Gogh, de son frère Théo (et d'autre artistes.)
On explore leurs relations et les défis auxquels Vincent a dû faire face en tant qu'artiste.
C'est une histoire émouvante qui nous plonge dans la vie et les pensées de ces figures historiques fascinantes.
Je le recommande vivement aux amateurs d'histoire de l'art et de biographies ! 💙🖌
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Alors que l'automne prend sa place, et que les tournesols laissent place aux fleurs de saison, je vous présente aujourd'hui Vincent qu'on assassine, biographie romancée du célèbre peintre à l'oreille cassée...

On le sait, Vincent van Gogh s'est donné la mort. Pourtant, on comprend qu'il n'en est rien: Vincent, le peintre incompris, est victime de la société. Une société qui ne l'accepte pas. Des détracteurs qui le blessent au plus haut point. Quelle est donc cette personnalité si atypique que celle du peintre des tournesols ?

Quel coup de coeur ! On ne peut ressentir que de fortes émotions à la lecture de ce roman. On découvre un autre Van Gogh, un homme sensible, écrasé par les forts caractères. A la fin du livre, on regarde les tableaux du grand peintre différemment... Et on veut en savoir plus sur cet homme si célèbre, que l'on connaît si mal !
Lien : https://hipelos.home.blog/20..
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Passionné, fougueux, tumultueux, le sujet du roman, Vincent van Gogh, tout comme le livre de Marianne Jaeglé.

Les quelques premières pages du livre exposent l'hypothèse de l'autrice, qui se base d'ailleurs sur des enquêtes très sérieuses menées par deux historiens Steven Naifeh et Gregory White Smith: Vincent ne s'est pas suicidé, on lui a tiré dessus.

On trouvera toutes les circonstances possibles pour justifier le suicide, ses antécédents psychiatriques, ses altercations avec de jeunes peintres, son penchant pour la bouteille, ses oeuvres qui ne se vendent pas, le fait de ne pas être reconnu, de toujours être une charge, un poids pour son frère Théo. Pourtant pourquoi aurait-il choisi de se suicider en se tirant une balle dans le ventre? de rentrer s'allonger sur son lit et d'agoniser de nombreuses heures durant? Et pourquoi ce jour-là? Alors qu'il allait mieux après ses différents séjours en hôpitaux psychiatrique, qu'il était logé à Auvers sur Oise chez le Docteur Gachet qui prenait soin de lui, qu'il avait même vendu une toile à salon de Paris?

Les 320 pages suivantes relatent en 3 chapitres les deux dernières années de vie de Vincent de mai 1888 à Arles à Auvers sur Oise en juillet 1890.
On y découvre un Vincent s'installant dans la maison jaune à Arles, aménageant chambres et atelier pour y recevoir son ami Gauguin. Il viendra s'installer à Arles après l'avoir fait patienter de nombreuses semaines, finalement plus par intérêt pour la rente que Théo, le frère de Vincent lui versera que par amitié pour Vincent.

Ils auront de temps en temps des échanges fructueux au sujet de leur art mais ils sont tellement différents que Gauguin ne comprend pas vraiment Vincent. Lui est sanguin, endurant, travailleur acharné, alors que Gauguin est beaucoup plus sobre, réfléchi, maniéré dans sa façon de peindre. Gauguin finira par retourner à Pont Aven en laissant Van Gogh seul et désemparé.

On découvre tout au long du livre un Van Gogh si peu sûr de lui, en quête de reconnaissance, en admiration devant Gauguin à qui il trouve toutes les qualités alors qu'il ne cesse de s'inférioriser. Et un Gauguin intéressé, donneur de leçon, presque jaloux quand enfin quelques critiques commencent à parler du travail de van Gogh comme étant intéressant.
J'ai vraiment éprouvé plus d'une fois de l'agacement à lire cette dévotion à ce Gauguin hautain et méprisant. Van Gogh montre peu d'intérêt aux mondanités, ses tenues vestimentaires sont grossières, il part tôt le matin dans la nature, pour la peindre in situ sous le soleil éprouvant du Sud. Il passe pour un marginal, pour ne pas dire un fou. C'est d'ailleurs comme ça que les gens de la ville l'appelleront: le fada. Quelle déconvenue quand il apprendra que ses voisins ont déposé plainte à la police et ont signé une pétition pour qu'il soit expulsé.

Son mal-être est palpable tout au long du texte, la désaffection de Gauguin, puis le mariage de Théo vont exacerber son extrême sensibilité et sa fragilité.

J'ai vraiment vibré pour cet homme dont les toiles sont si lumineuses, charnelles, animées, bouillonnantes dans lesquelles on ressent la fougue, la passion qu'il a mis à les peindre. Je me suis retrouvée à l'exposition organisée à l'époque dans les anciens bâtiments de la bourse de Bruxelles, il y a 3 ans. Une exposition immersive qui nous faisait plonger au coeur des toiles de cet immense artiste, son ensorcelante nuit étoilée sur le Rhône, la légèreté de la branche de cerisier en fleur, peinte à l'occasion de la naissance de son neveu, fils de Théo, qu'ils ont appelé Vincent Willem comme lui, et comme son frère aîné décédé un an avant que lui ne viennent au monde.

Cet homme qui aura toute sa vie été en proie au doute, à l'illégitimité de sa présence sur terre, un poids pour son frère Théo qui lui croyait en lui et en son talent, son mécène indéfectible.

Que d'émotions à lire ce merveilleux texte de Marianne Jaeglé, judicieusement émaillé de petits extraits de lettres originaux autour desquels elle a brodé sa fiction, son roman dont Vincent est le sujet principal, mais qui s'approche d'une vraie biographie avec le petit supplément d'âme qui m'a vraiment fait vibré.
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Coup de coeur

Vincent qu'on assassine.
Marianne JAEGLE

Vincent van Gogh va mourrir mais il ne le sait pas encore.
Ce jour là il est allé peindre, comme à son habitude, sur les bords de l'Oise à Auvers.
La tête pleine de soleil, les mains pleines de peinture, le dos chargé de son chevalet il retourne vers le village.
Et soudain se dresse devant lui pistolet à la main un des frères Secretan , le fils du pharmacien.
Il invective et insulte Vincent qui comme à son habitude baisse la tête et ne répond pas.
Le second frère arrive, celui qui a de la sympathie pour Vincent car il est peintre lui aussi à ses heures perdues.
Il tente de désarmer son frère et le coup part.
Celui qui va tuer Vincent.
Qui ne sait pas encore qu'il va mourrir...
Lui qui allait mieux, qui bouillonnait de projets.

Coup de coeur pour cette « biographie » des 2 dernières années de la vie de Vincent van Gogh que j'aime tant.
Les archives des historiens et les constatations montrent bien qu'il n'a pas pu se suicider mais n'a jamais voulu donner le nom de son meurtrier pour ne pas causer de souci à son frère bien aimé Théo.
Une histoire de fraternité à la vie à la mort pour un homme méprisé, insulté, raillé.
Lui que son génie et sa frénésie de peindre rendait inaccessible avant que ses peintures elles-mêmes le deviennent...
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Van Gogh me fascine depuis ma jeunesse par ses couleurs et l'audace de ses aplats. Sa personnalité tourmentée, ponctuée d'accès psychotiques traduisant son instabilité mentale, vraisemblablement favorisés par la malnutrition, les insomnies et la consommation excessive d'absinthe, dérangeante pour certains, m'a toujours paru extraordinaire, au sens propre du terme. "Lettres à son frère Théo" traduit par le Néerlandais Louis Roëdlant m'a permis de m'immerger dans son univers, ses doutes, ses espoirs, son opiniâtreté, son humilité, ses sources d'inspirations et surtout son amour fraternel inconditionnel mais aussi sans concession.

Depuis plus de 120 ans, la thèse officielle est que la misère et la folie auraient conduit l'artiste au suicide. En 2011, une nouvelle hypothèse a vu le jour sous les plumes de deux historiens américains, Steven Naifeh et Gregory White Smith. Après de multiples recherches dans les documents de l'époque et une enquête digne de notre police scientifique actuelle, divers faits constatés tendraient à démontrer que Vincent van Gogh aurait été victime d'un meurtre, intentionnel ou accidentel. le musée d'Amsterdam reconnaîtrait cette nouvelle biographie comme l'ouvrage de référence concernant la vie du peintre.

Que l'on soit pour ou contre cette idée, et bien que le roman épouse cet avis, il nous permet de pénétrer dans l'intimité des derniers mois de la vie de Vincent van Gogh. On souffre avec lui de sa recherche constante de perfection et de sa déception omniprésente devant son échec à révéler la nature et la lumière telle qu'il voudrait la représenter.
On frissonne de colère devant le mépris affiché de Gaugin à son encontre malgré l'admiration démesurée qu'il lui témoigne; peut-être Paul éprouve-t-il de la jalousie en voyant poindre un génie du postimpressionnisme teinté de fauvisme?
On s'indigne du harcèlement exercé par ses contemporains alors que le peintre les excuse avec magnanimité faisant preuve d'une grande humanité.
On ressent sa culpabilité de devoir peser financièrement sur son frère Théo.
On comprend sa frustration due au manque de reconnaissance de ses pairs.

Grâce au roman de Marianne Jaeglé, je me suis installée sur l'épaule de l'artiste avec son matériel de peinture et, avec lui, j'ai parcouru la campagne camarguaise d'Arles, provençale de St Rémy et enfin francilienne d'Auvers sur Oise.
Le monde entier connaît Van Gogh, ses tourments, ses crises de "folie" et surtout ses toiles; j'ai rencontré Vincent. J'ai découvert un récit aussi lumineux que "Les Tournesols" et une plume aussi précise qu'un pinceau où les chapitres sont devenus Palette et les mots, Couleurs.

Pour tous les amoureux de Vincent van Gogh et de la belle littérature, je ne peux que recommander ce livre avec lequel j'ai passé de merveilleux moments de pur bonheur.
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de la maison jaune d'Arles, (qui a bien changé en plus d'un siècle, mais qu'on peut encore bien reconnaître ) en passant par Saint- Rémy, pour finir à Auvers-sur-Oise, nous suivons, au quotidien, les dernières années de la vie de Vincent, un être humble, pathétique, illuminé par le soleil de la Camargue, captivé, chaviré par le bleu du ciel provençal , passionné, obsédé par le besoin de peindre sans relâche, prolifique à en perdre la raison, voulant partagé cette beauté avec son ami Paul, tourmenté d'être à la charge de son frère Théo . Un homme raillé, incompris, malheureux, inquiet, La plume empathique de Marianne Jaeglé qui raconte ces deux ans, permet de mieux comprendre les tourments poignants de van Gogh et surtout de croire à une autre hypothèse que la version officielle, celle du suicide.
Je retrouve dans ces pages l'atmosphère des lieux évoqués que je connais bien s'agissant d'Arles et de Saint-Rémy, une invitation à mettre mes pas dans ceux de Vincent en faisant un détour par le musée Angladon-Dubrujeaud à Avignon, qui abrite le seul tableau de van Gogh en Provence – Wagons de chemin de fer – 1888- dans notre région
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Et si Van Gogh ne s'était pas suicidé ? Si la légende construite autour de son dernier jour était fausse ?

En s'inspirant des conclusions des historiens Naifeh et White Smith, Marianne Jaeglé retrace les deux dernières années de la vie de van Gogh, depuis son installation à Arles, à la recherche d'une lumière qui n'avait jamais été rendue sur la toile, de son internement à Saint-Remy de Provence jusqu'au jour de sa mort en juillet 1890.
Le lecteur partage tout avec le peintre : ses doutes, ses disputes avec Gauguin, les violences et moqueries lancées par les Arlésiens, son amour pour Théo et ses espoirs.
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Que s'est-il passé à Auvers-sur-Oise ? Et si la réalité n'avait rien en commun avec le récit du dernier jour de van Gogh retenu par L Histoire et participant à la construction du mythe de l'artiste maudit ?
Le suicide n'a pas eu lieu et Vincent van Gogh est mort dans un stupide accident mettant en scène deux bourgeois parisiens. Voici ce que Marianne Jaeglé nous raconte dans ce roman très bien documenté.
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Le récit des deux dernières années du peintre est passionnant, l'écriture de l'autrice est très belle et le lecteur en apprend beaucoup sur le travail et la conception de l'art de van Gogh. Ce roman se dévore et ce fut un coup de coeur pour moi.
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