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Critique de aureliececile


Après le très réussi "Je vous écris dans le noir" de Jean-Luc Seigle, c'est au tour de Philippe Jaenada de consacrer un roman à Pauline Dubuisson.
Dans "La petite femelle", il revient sur cette affaire qui avait fait les gros titres dans les années 1950. Pauline Dubuisson, jeune étudiante en médecine à Lille, est accusée d'avoir tué un de ses camarades, Félix Bailly, avait lequel elle avait eu
une histoire amoureuse.
Au contraire de Jean-Luc Seigle qui bâti autour de cette histoire une véritable fiction, Philippe Jaenada décide de livrer le fruit d'heures et d'heures de recherches afin de rétablir la vérité, mais aussi une injustice. Il reprend donc l'histoire de Pauline Dubuisson, en nous racontant celle de sa famille, son enfance, son adolescence pendant la seconde guerre mondiale... jusqu'au terrible jour qui va sceller son destin. Il retrace ensuite son procès, son incarcération, et sa vie une fois libérée.
En décortiquant les témoignages de son entourage, les procès-verbaux, la presse de l'époque, Philippe Jaenada parvient à donner une image juste de la jeune femme que fut Pauline. Il s'attache aussi à rétablir la vérité autour d'une histoire qui a suscité beaucoup de rumeurs
et d'affabulations. Il nous fait également partager, non sans humour, son quotidien de romancier, obsédé par son sujet.
On ne peut que saluer l'impressionnant travail documentaire que l'auteur a réalisé mais également la minutie avec laquelle il
revient sur chaque détail pour nous aider à comprendre cette jeune femme et les raisons de la mort de Félix Bailly.
Toutefois, le livre fait 720 pages, c'est long, trop long. L'auteur aurait notamment pu nous épargner certains des passages dans lesquels il se met en scène et qui ne servent pas son propos. Je pense par exemple à celui de sa cuite lors de la remise du prix de Flore. de la même façon, j'ai été lassée par le style de l'auteur, fait de multiples digressions ou commentaires entre parenthèses. Certes souvent drôles et sarcastiques, mais qui hachent la lecture.
Ainsi avec "La petite femelle", Philippe Jaenada réalise un portrait tendre de Pauline Dubuisson, mais à trop vouloir s'attacher aux détails il risque de perdre bien des lecteurs.
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