On ira tous au Paradis : croire en Dieu rend-il crétin ?

La religion a mieux résisté qu'Antigone à l'enterrement de première classe qui lui était promis par les idéologies de tous poils. Une chose semble évidente : l'histoire ne se débarrasse pas de Dieu d'une chiquenaude. Peut-être parce qu'il a la peau dure. À moins que ce ne soit là le signe de Son Éternité.

En abolissant le savoir, Kant ne nous plonge pas dans la pénombre brumeuse de la folie et du fanatisme : il désigne simplement les limites de la raison qui produit elle-même une croyance. Le 'logos' n'est pas omnipotent. Son pouvoir est limité et, hors de ses limites, commence une folie propre à la raison, mais aussi une intelligence propre à la foi.