Sur la table à outils, sa main s’empare du marteau de charpentier. Le côté plat vers la fille. L’objet s’abat violemment sur l’un des tibias. Le craquement produit un cri perçant. La jeune femme se débat. Juste le temps de comprendre que la chaîne qui lui maintient la jambe cassée lui procure une douleur plus vive encore.
L’objectif placé sur le support dédié, l’homme s’approche d’un micro et prononce quelques mots d’une voix tronquée, robotisée.
J’ai bien reçu vos paiements. Nous allons pouvoir commencer conformément à vos directives.
À l’aide d’une petite caméra, il passe en revue la jeune femme blonde des pieds vers la tête. Exhibant ainsi son intimité écartée. Des larmes recouvrent ses joues, miroir de la plus primale des peurs.
Sa mise en place se clôture par l’installation d’un trépied devant la femme apeurée.
Plutôt grand, l’homme porte un pantalon de travail, un pull rouge et un vieux tablier de boucher déjà maculé de sang. Pieds nus, il dispose ses ustensiles sur une desserte. Un couteau de cuisine basique. Une scie à élagage de petite taille. Un marteau de charpentier. Un désherbeur manuel. Des seringues accompagnées d’un flacon.
Couchée sur le dos et sanglée sur une table métallique montée sur roulettes, une femme nue tente de se débattre. Des chaînes suspendues à d’énormes crochets entourent chacune de ses chevilles. Ses mains sont attachées sous la table. Une large bande autocollante maintient son front. Un bâillon entrave sa bouche.
La pièce ressemble à la chambre froide d’un vieux réfectoire à l’abandon. Carrelages blancs salis, certains couverts de taches rougeâtres. À travers son masque en forme de tête de porc, un homme écoute des sonorités terrifiées.
Je sais parfaitement qui tu es. On m'a assez parlé de toi quand j'ai été muté ici. En revanche, tu ne me connais pas. Tu ne sais pas d'où je viens. Tu ne sais pas ce que j'ai traversé. Je parie que tu ne sais même pas pourquoi j'ai été muté dans ta section?
Tu sais, si les flics de la cellule informatique étaient si bons que ça, ils bosseraient chez Google.
Couchée sur le dos et sanglée sur une table métallique montée sur roulettes, une femme nue tente de se débattre. Des chaînes suspendues à d’énormes crochets entourent chacune de ses chevilles. Ses mains sont attachées sous la table. Une large bande autocollante maintient son front. Un bâillon entrave sa bouche.