— Val, la plus grosse erreur qu’une femme puisse commettre est de se convaincre qu’elle s’adaptera à la situation. J’ai commis cette erreur une fois ; cela ne se reproduira plus.
— Vous êtes assez séduisant. Physiquement, j’entends.
— Arrêtez ! Vous me faites rougir.
— En revanche, votre personnalité présente quelques défauts.
— Je vois. Lesquels ?
— Combien de temps de vol nous reste-t-il ?
Jason rit aux éclats et Taylor sourit.
Toutefois, malgré ses convictions, Taylor estimait avoir fait preuve d’une grande diplomatie à l’égard de l’assistant en lui lançant :
— La coutume veut-elle que je lui fasse la révérence avant ou après avoir été présentée à Sa Majesté ?
Il n’avait pas apprécié.
Jason et Taylor se retrouvèrent seuls.
Entourés de centaines d’inconnus.
En entendant la porte claquer, Taylor s’effondra sur le canapé. Elle inspira profondément.
Au base-ball, on ne pleurniche pas.
Elle cligna des yeux.
Au base-ball, on ne pleurniche pas.
Elle tiendrait. Au base-ball, on ne pleurniche pas…
Mais le combat était perdu d’avance. Pour la première fois de sa vie d’adulte, une larme coula sur sa joue. Puis une autre…
Elle ne les essuya pas.
- Je suis ici pour vous, Jason. Parce que j'ai compris que le seul être capable de briser mon coeur était celui à qui je devais l'offrir.
Vingt minutes plus tôt, en sautant dans son Aston Martin pour se rendre au bureau de Taylor, Jason avait eu l’impression d’agir de manière tout à fait rationnelle. Personne à Hollywood ne dédaignait ses appels. Aussi, Taylor ayant omis de réagir aux trois – oui, oui, un, deux trois messages – qu’il avait laissés à sa secrétaire, il s’était empressé d’en déduire qu’elle le rejetait. Cette pensée l’avait mis hors de lui, surtout après les progrès accomplis lors de leur dernière rencontre.
Je suis certaine de ne pas être à la hauteur de l’homme le plus sexy du monde.