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Citations sur Le baobab de Stanley (25)

J’apprendrai autre chose, en chemin : sans le savoir, j’emprunte à peu près la même route que Henry Morton Stanley quand il entreprit sa grande traversée du continent, de 1874 à 1877. « L’exploration la plus périlleuse du XIXe siècle », titraient les gazettes. Journaliste hâbleur et intrépide, Stanley avait déjà gagné son quart d’heure de célébrité quelques années plus tôt, pour avoir retrouvé la trace du vieux David Livingstone – un autre exalté de la géographie, dont les Britanniques n’avaient plus de nouvelles depuis plusieurs mois. À l’époque, le cœur du continent était encore une zone blanche sur les planisphères et la grande affaire des aventuriers, c’était de trouver la source du Nil. Le docteur Livingstone (il était à la fois médecin, missionnaire et explorateur) y consacra les cinq dernières années de sa vie, obsédé par sa quête au point de préférer rester sur le sol africain, même après sa rencontre avec Stanley. Ça ne lui réussit pas : le vieil homme décède quelques mois plus tard, malade et à bout de forces. Quand il meurt, le 1er mai 1873, la source du Nil est toujours un mystère.
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J’aime bien l’errance, cuire sous des soleils lourds, flâner dans les mirages de l’exotisme, partir un beau matin en quête du lieu idéal, sentir le vent souffler sur mes joues. Me laisser caresser par la vie. C’est un bonheur, cette liberté : on touche la terre, on respire son odeur, on goûte ses fruits, on partage un quignon d’existence avec ses habitants. On s’offre de petites frayeurs aussi, on n’en revient pas indemne à tous les coups. On apprend à laisser le temps se reposer, à perdre ses réflexes de petit Blanc, à écouter son corps. À bien s’entendre avec sa solitude.
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Je suis perdu dans Zanzibar, égaré sur le bas-côté de l’Afrique. C’est par où, l’aventure ? Les murs de la vieille ville sont usés par le soleil, les façades coloniales s’effritent en silence. « L’hôtel est juste à côté », m’indique le vendeur de pastèques, seul être vivant croisé dans la torpeur de l’après-midi. Il faut longer un rempart défoncé par la végétation tropicale puis tourner à droite, sous une forêt de fils électriques dénudés. Je pousse la lourde porte cloutée, la matrone fait ses ongles derrière son comptoir, le prix des chambres est affiché en dollars. J’écope de la numéro dix : une cellule blanche, carrée, avec un plafond zébré de poutres en cocotier, un lit large comme un hippopotame et une petite ouverture encombrée de fils de fer, où s’entremêlent les rayons du soleil. Il fait 35 degrés, le ventilateur est cassé.
Dans l’avion, je pouvais encore imaginer les lions et les éléphants au pied de baobabs centenaires, comme dans un paradis terrestre. En atterrissant à Dar es-Salam, le jardin d’Éden s’est fané : fournaise sur le tarmac, cohue à la douane, effluves d’ordures brûlées… Vite ! Un billet pour Zanzibar ! Trente minutes plus tard, je monte à bord d’un bimoteur dix places, à peine plus long qu’une estafette. Le pilote tourne deux boutons, lève une manette, et nous voilà en l’air, à suivre notre ombre en forme de croix sur locéan Indien. Pas longtemps. Le coucou tangue à droite, à gauche, puis ricoche en douceur sur le piste clairsemée de touffes d’herbe. Les autres passagers disparaissent bientôt derrière une haie de cocotiers, je me retrouve seul dans le hangar du hall d’accueil. Tout seul. Il y a bien un tas de bagages, dans un coin, mais personne pour les réclamer – abandonner ses valises dès l’arrivée, ne serait-ce pas une belle idée de voyage ? J’hésite. Il faut dire que mon sac n’est pas bien chargé : une chemise, deux tee-shirts, deux caleçons, quelques affaires de toilette, une carte de l’Afrique, un appareil photo, trente bobines de film, une lampe torche, un canif, un rouleau de scotch et un tube de crème solaire. Non, je ne suis pas encore prêt pour le dénuement total. Je garde mon baluchon et me laisse happer par la lumière.
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Enfin le chauffeur démarre. Nous sommes chargés de paquets, de cartons, de colis, de valises, de caisses, de sacs, de paniers... Les clichés de l'Afrique sont à leur place, solidement attachés avec des tendeurs et des bouts de ficelle.
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Ce matin, la cour est soigneusement balayée pour décourager les serpents, un bel avocatier trône au centre.
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J'ai trois coqs vivants sous mon siège, liés par les pattes, et le coude de mon voisin enfoncé dans les côtes.
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A Zanzibar, Marc le Suisse m'avait raconté qu'il s'y était fait arracher son appareil photo par une bande d'enfants des rues - un agent de police, qui passait par là, les prit aussitôt en chasse et tua l'un des fugitifs d'une balle dans le dos.
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Avant d'accueillir le tribunal, Arusha était un simple bourg: chemins de terre rouge et chèvres aux carrefours, poussées par des Massaïs en pagnes à carreaux (...) J'en croise un (...) Il étudie "le tourisme", ayant bien compris que ça lui rapporterait davantage que le lait de ses chèvres.
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abandonner ses valises dès son arrivée, ne serait-ce pas une belle idée de voyage?
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C'est l'opium du peuple, la religion au rabais après la mondialisation au rabais.
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