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Critique de SophieChalandre


Quatre interviews sont réunies dans ce livre dans lequel Jankélévitch aborde le mystère de l'instant de la mort : l'expérience de la mort et son incertitude métaphysique, les pratiques religieuses, la mort et l'éthique, la violence et le fanatisme et enfin l'angoisse humaine fasse à son inéluctable finitude.
Ecrire sur la mort pour ne plus avoir y penser parce que c'est la grande question, selon Jankélévitch, celle dont découle toutes les autres questions. Mort implacable, absurde interruption, inattendue toujours, violente toujours, parce qu'il est violent de ne plus être.
Comment la définir et en percer le secret quand les mots seuls peuvent relever ce défi de déterminer ce qu'est la mort et donc la penser. C'est pourtant la mort qui fait l'homme homme, le limite, le finit et par la même implique une urgence de vivre, de réaliser l'existence, d'en faire un temps de mouvement et d'ardeur : ainsi ce qui vit est ce qui meurt un jour.

L'homme est et prend conscience qu'il est ; pour se voir vivre il prend distance avec lui-même en même temps qu'il est dans cette existence, d'où une tension (ou "collision" selon Jankélévitch) générant l'angoisse de la mort : l'homme sait qu'il meurt et il n'en meurt pas moins.
Penser la mort impensable pose au moins une chose : la finitude de l'intelligence humaine.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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