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Citations sur New York odyssée (39)

Et si nos appartements étaient des cercueils, et nos bureaux des pierres tombales, et nos rêves du poison - si tous, nous allions lentement vers la mort - au moins nous nous relevions ensemble des ces épreuves grandioses et terribles.
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Elle parlait à une femme immense en faisant des gestes en direction d'un tableau interminable représentant des logos de sites Internet aux couleurs vives. Georges l'aimait bien - au moins il était coloré.
- J'ai horreur de Rosenquist, dit la géante.
Irene fit une grimace dans le dos de la femme en disant :
- De toute évidence. Mais c'est pourquoi...
À cet instant, ils entendirent tous les deux un grand rire familier. C'était Jacob, enfin, qui parlait à une vieille dame avec une étole de renard.
- Est-ce que vous l'avez dépecé vous-même ? Les finitions sont incroyables.
- Georges ! chuchota Irene en passant près de lui. C'est la conservatrice du Morrison !
Il ne savait pas ce que c'était, mais il s'en fichait. Il était l'extincteur officiel des incendies allumés par Jacob. Le cocktail de Sara à la main, il se fraya un chemin dans la foule.
Quand il arriva, Jacob était en train d'examiner la fourrure de la femme :
- On voit à peine où les chiens l'ont mordu.
- Où étais-tu Jake ? demanda George, en regardant d'un air désolé la conservatrice âgée, qui en profita pour s'enfuir dans une autre salle.
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Et si les Grecs avaient raison avec tous leurs dieux ? Des dieux qui tombent du ciel, qui essaient d'arranger les choses, mais qui n'y arrivent pas toujours - qui laissent faire des monstres, qui s'enivrent, qui s'enfuient avec la femme d'un autre dieu, et qui pourtant, de temps autre, arrivent à faire un joli miracle. Je pense que nous avons besoin de plus de dieux. Voilà ce que je pense. Un seul ne suffit pas.
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Il ne s'était jamais rendu compte auparavant à quel point la mort était présente dans les musées. Des tableaux de peintres morts. Des sculptures de gens morts pour toujours et à jamais. Des vases ornementaux, des fauteuils et des miroirs fabriqués par un type mort qui les avait vendus à quelqu'un, qui lui même avait disparu et les avait légués un autre type qui était mort et ainsi de suite jusqu'à ce que le grand musée immortel mette la main sur ces restes. Et chaque aile, chaque banc, chaque vitrine portait le nom d'un mort.
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En temps normal, George se serait écrasé. Impossible de pousser Jacob à s'excuser. C'était sa nature, point barre. Mais George avait mal au crâne et il savait que plus rien ne le séparait de l'inévitable soirée à déblayer la maison d'un autre.
- Tu sais, tu ne recevras pas de médaille sur ton lit de mort pour avoir eu raison le plus souvent. Tu te retrouveras seul parce que tous ceux qui t'ont aimé un jour n'auront pas supporté ton étalage de supériorité.
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Le cancer d'Irene avait progressé de la phase un à la phase deux, ce qui signifiait que la tumeur initiale avait envoyé des factions à la conquête de nouveaux territoires. Il était descendu vers les flancs de la montagne et la vallée de son coude. Mais il n'avait pas encore conquis les ports. Les ganglions lymphatiques, qui sillonnaient son corps, restaient insoumis. Si seulement il pouvait l'écrire, d'une façon ou d'une autre. Si seulement ils étaient des mots sur le papier, et non pas des maux dans le corps d'Irene.
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La littérature n'est qu'un moyen de nous faire comprendre les luttes humaines.
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Plus personne ne cherchait à contredire Jacob, mais il était lancé et ne pouvait plus s'arrêter.
- L'art te fait sentir des choses que personne ne t'a jamais appris à ressentir, parce que tu ressens ce qu'un inconnu a ressenti quand il, ou encore mieux elle, l'a créé. Tu le vis par procuration. Il te fait aimer de l'intérieur du cœur d'un autre et haïr avec le fiel des tripes d'un autre. Il est la seule chose sur cette planète qui puisse nous faire quitter la petitesse pathétique de notre état de poussière et non seulement nous projeter, mais nous faire devenir quelqu'un d'autre. Il faut qu'il soit métaphorique, sinon il n'est qu'un putain d'écran de télé.
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Nous sommes venus en ville parce que nous voulions une vie désordonnée, voir ce que nos échecs avaient à nous apprendre, et ne satisfaire que nos désirs les moins raisonnables, et non pas revenir à la vie, en se rendant compte que nous n'avions jamais été morts.
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Sa poitrine se soulevait et s'affaissait tandis qu'elle essayait de respirer, mais ses yeux ne s'ouvrirent jamais. Peu à peu, elle changea. Son souffle devint plus court jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus percevoir si elle respirait ou non. C'était comme voir quelqu'un s'éloigner dans la rue, dans la ville. Rapetisser et finalement non pas disparaître, mais se fondre dans l'horizon. Aucun d'entre eux ne put mettre le doigt sur le moment exact où la fin arriva. Mais ils surent qu'ils l'avaient tous vue arriver ensemble.
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