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Critique de florigny


"Car la femelle de l'espèce est plus mortelle que le mâle". Dans ce roman paru en 1996, Andrea H. Japp illustre avec talent cette citation extraite d'un poème De Rudyard Kipling.


Sarah Magnani vit à Northend, le quartier italien de Boston, où la tradition veut que l'on se débrouille avec ses problèmes en restant entre soi. Elle est effacée, soumise à son mari, à ses autorisations et interdictions. Jusqu'au jour où Sophia, sa fille de 12 ans disparaît. La police traîne des pieds pour enquêter, respectant le code moral, ancestral qui régit la vie des italiens en édictant où est le Bien, où est le Mal et quelle est la punition.


J'ai immédiatement trouvé Sarah sympathique, qui à l'occasion d'un drame, fait exploser le menteur petit confort quotidien ayant assuré la cohérence de ses 15 ans de vie conjugale, pour voler au secours de sa fille sans craindre le FBI ou la mafia chinoise qu'elle affronte quelquefois en dépit du bon sens, comme une femelle aux abois. Sarah mène un double combat, pour retrouver son enfant et pour retrouver sa personnalité, son libre-arbitre confisqués par son mari et la diaspora italienne. J'ai également beaucoup apprécié la description de Boston dont l'auteure restitue l'atmosphère et les rivalités qui opposent les différentes communautés, sur fond de racisme quotidien et malheureusement ordinaire.


Un roman nerveux et rapide, à l'écriture sèche, précise, un rythme trépidant, un épilogue plausible. Un bon moment de lecture.
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