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Critique de LEFRANCOIS


La philosophie de Guy Debord a souvent été mal comprise. C'est vrai qu'elle est difficile à comprendre surtout quand on n'a pas suivi les tribulations de la philosophie de Karl Marx concernant sa conception de la marchandise, dans des cerveaux tels que Lukacs, Lefebvre, Kurz, Deleuze, Lefort, Semprun, etc. Pour celui qui n'a jamais lu les écrits du mouvement situationniste, le livre d'Anselm Jappe est une mine d'or, mais une mine à forer au ralenti pour bien comprendre de quoi il s'agit. le mieux est de repartir de Marx et de sa conception de la valeur d'usage et de la valeur d'échange. La valeur d'échange c'est l'argent. le travailleur vend son travail, il devient lui-même marchandise, il est dépossédé de sa liberté, du sens de son travail. Il devient spectateur de sa vie et le capitalisme soumet tout à l'abstraction de l'argent. C'est l'aliénation. La vie est subordonnée aux exigences économiques et à la consommation. "Le spectacle est une visualisation du lien abstrait que l'échange institue entre les hommes, de même que l'argent en était la matérialisation". Dans le spectacle l'homme (le prolétaire) est passif, il n'est pas acteur de sa propre vie, de son propre loisir. Il n'est pas créateur de sa vie quotidienne, seulement consommateur et cela dans tous les domaines. Marx avait déjà écrit : "l'économie politique est le reniement achevé de l'homme". Anselm Jappe explique bien en quoi Debord est le continuateur du jeune Marx philosophe.
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