Son : Guy Debord, "In girum imus nocte et consumimur igni"
Images : La société du Spectacle
Doublure : Big Pharmacron
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L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir… C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout.
Outre le travail, c'est la consommation qui aliéne les hommes. Au lieu de vivre nos désirs, nous adoptons inconsciemment ceux que nous impose la société de consommation, par le biais de la publicité.
Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.
Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles.
« Pour savoir écrire, il faut avoir lu, et pour savoir lire, il faut savoir vivre. »
Nous ne voulons plus travailler au spectacle de la fin du monde, mais à la fin du monde du spectacle.
Cependant, ce qui se passe n'est rien de foncièrement nouveau : c'est seulement la fin forcée du processus ancien :
Une société toujours plus malade, mais toujours plus puissante, a recréé partout concrètement le monde comme environnement et décor de sa maladie, en tant que planète malade.
Une société qui n'est pas encore devenue homogène et qui n'est pas déterminée par elle-même, mais toujours plus par une partie d'elle même qui se place au-dessus d'elle, qui lui est extérieure, a développé un mouvement de domination de la nature qui ne s'est pas dominé lui-même.
Le spectacle est le moment où la marchandise est parvenue à l’occupation totale de la vie sociale. Non seulement le rapport à la marchandise est visible, mais on ne voit plus que lui : le monde que l’on voit est son propre monde. La production économique moderne étend sa dictature extensivement et intensivement.
Au début de l’année 1968, un critique traitant de la théorie situationniste, évoquait, en se moquant, une “petite lueur qui se promène vaguement de Copenhague à New York”. Hélas, la petite lueur est devenue, la même année, un incendie, qui a surgi dans toutes les citadelles du vieux monde (…) Les situationnistes ont dégagé la théorie du mouvement souterrain qui travaille l’époque moderne. Alors que les pseudo-héritiers du marxisme oubliaient, dans un monde bouffi de positivité, la part du négatif, et du même coup mettaient la dialectique chez l’antiquaire, les situationnistes annonçaient la résurgence de ce même négatif et discernaient la réalité de cette même dialectique, dont ils retrouvaient le langage, “le style insurrectionnel”
Hormis un héritage encore important, mais destiné à se réduire toujours, de livres et de bâtiments anciens, qui du reste sont de plus en plus souvent sélectionnés et mis en perspective selon les convenances du spectacle, il n’existe plus rien, dans la culture et dans la nature, qui n’ait été transformé, et pollué, selon les moyens et les intérêts de l’industrie moderne.
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