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Critique de Vielivre


Demain ? que sera notre monde de demain quand nous aurons épuisé toutes les ressources de notre planète ? Quand l'eau sera si polluée qu'elle deviendra imbuvable, que les pandémies, les épidémies se succèderont. Antoine Jaquier, romancier suisse, essaye de répondre à cette question dans Simili Love. « La globalisation a donc été rudement mené – jusqu'à son terme ».
Les grands de la société ont formé un conglomérat, appelé DEUS, qui gère la société en trois classes : les élites 5%, les désignés 25% et les inutiles 70%. Ces trois classes ont été définies suivant des critères d'adaptation à la soumission et des critères financiers. Les privilèges de chaque caste sont différents. Les inutiles n'en ont aucun. Ils sont même encouragés à se suicider. L'eau est distribuée aux élites, aux désignés alors que les inutiles devront se satisfaire de l'eau polluée.
Dans cette société numérisée, digitalisée, l'algorithme est roi. Dans le couple, l'androïde a remplacé l'autre. L'avatar vous préserve de toute forme d'aliénation extérieure, préserve votre santé mais il est réservé aux élus et surtout aux fortunés. Foogle est la référence dans tous les domaines. Vous pouvez tout savoir sur l'autre. L'intimité n'existe plus. Les grands ont accès « à votre code génétique et à vos réactions physiologiques au travers des montres connectées, vêtements, brassards, lentilles et puces de santé ».
Le narrateur, un désigné, est écrivain, il écrit des séries pour Foogle. Il a divorcé et ne voit plus son fils, Lucas. Il vit aujourd'hui avec Jane, sa femme androïde, elle « connait tout mes goûts en matière de sexe au travers d'une vie de traces numériques épluchées méthodiquement ». Pour combler son vide, il prend le soma, conseillé par les DEUS pour éviter de réfléchir. Il décide de confier son alimentation et son bien-être à un robot, depuis son « deadline » a augmenté de quelques années. Il peut « espérer vivre jusqu'en 2079 ». Mais, un jour, il va se laisser aller à ses inspirations, se laisser guider par le coeur et plus par la tête. Il va partir à la rencontre des inutiles qui vivent dans des coins reculés, une vie proche de la nature. La douceur va à nouveau l'envahir, la recherche de la simplicité en harmonie avec la nature l'amèneront à rencontrer Emma. Il va réapprendre à vivre une vie respectueuse d'autrui, de l'intimité d'autrui. Il va réapprendre l'espoir.
L'écriture est simple, il lui manque peut-être une tonalité pour distinguer la vie de l'écrivain dans le monde digital et sa vie dans la nature. L'écriture reste neutre alors que les mondes sont si divergents.

Ce livre représente notre société d'aujourd'hui jusqu'au-boutiste. Notre société si nous ne prenons pas garde à écouter ce que la nature nous dit. Irons-nous jusque-là ?
A lire comme une mise en garde !
Merci à Babelio et aux éditions Au Diable Vauvert.
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