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Critique de Meygisan


Et voilà qu'arrive le tome 4 de cette série issue de l'univers des Terres d'Arran. Et ce n'est pas moins que la très talentueuse équipe Jarry, Vukic, Delplano, qui s'y colle.
Et bien, encore une fois, je ne suis pas déçu. Je retrouve le style de Nicolas Jarry qui choisit ici une narration à la première personne, comme c'est souvent le cas dans la série nains. J'ai l'impression que cela devient sa marque de fabrique, à tel point que ce choix définit désormais son style. C'est loin d'être un choix déraisonnable car cela permet au lecteur une immersion immédiate. On voit l'histoire à travers les yeux de Sa'ar, le personnage principal, un cul vert, un Gobelin, qui en a bavé toute sa vie pour arriver là où il est. mais cela ne lui suffit pas, il veut monter plus haut. Comme il l'explique très, " être tout en bas ou presque en haut... ça fait aucune différence". Sa'ar veut plus, il veut devenir le maître incontesté, quite à faire sortir ce qu'il y a de pire en lui. Il est prêt à tout pour grimper les échelons et au vu de son histoire, on ne peut que le comprendre.
Nicolas Jarry nous conte donc là l'ascension d'un Gobelin, parti de rien, du plus bas de l'échelle, vers les sommets qu'il ambitionne. Et ce n'est pas un hasard si Jarry a choisi ce cul vert, à peine plus haut que 3 pommes pour nous raconter son histoire d'ascension. Ce choix n'en rend que plus attachant le sort de Sa'ar, lui qui se frotte à plus grand que lui, par la taille mais également par la "position sociale". Lui qui n'est qu'un vulgaire assassin et voleur aspire à être plus que cela.
Nicolas Jarry nous parle ainsi d'une ascension fulgurante, toutes proportions gardées bien entendu, mais il nous dit surtout que tout est possible si l'on s'en donne les moyens, si l'on ne recule pas face à l'adversité ou aux difficultés, si on s'accroche à ses rêves et si l'on avance intelligemment. Oui Jarry nous dit que même un être misérable et insignifiant peut devenir quelqu'un pour peu qu'il ne se suffise pas de sa maigre situation, de sa condition.
Sa'ar est un personnage qui gagne à être connu et dont on espère qu'il montera encore plus haut.
Seule petite remarque par rapport à ce tome; je parlais du "style Jarry" qu'on reconnaît immédiatement, tant il est marqué, c'est justement que j'ai eu l'impression de lire un volume de Nains. Un vocabulaire un peu plus spécifique et un peu moins commun avec l'univers des nains eût été de bon goût. Mais bon je chipotte et me console en me disant qu'après tout, j'ai sous la main une bd de Nicolas Jarry, plus qu'un tome supplémentaire dans une série...
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