Ali descendait d'une grande lignée de terrifiants alligators.
Dans la jungle, tous les animaux connaissaient sa terrible réputation.
C'était son point fort.
D'abord, il faisait :
Clac clac
Puis
Grrr !
Et enfant, il poussait son célèvre cri :
" je suis Ali le Grand, Ali la terreur ! Tremblez, car voici mes crocs, tranchants comme des lames de rasoir !"
Ses journées débutaient toujours ainsi :
Ali faisait d'abord briller ses écailles, il aiguisait ses griffes...
puis il brossait pendant (au moins) dix bonnes minutes chacune de ses énormes et terrifiantes dents.
Bomme muit, mes bents. Paipes be beaux rêbes disait Ali en cachant ses quenottes dans un endroit super-secret.
Le pauvre Ali se mit à pleurer. De petites larmes au début... puis de gros sanglots intarissables. Il braillait et hoquetait plus fort que tous les bébés de la jungle réunis. Et impossible de s'arrêter de pleurer jusqu'à ce que...
Et enfin, après deux ou trois grimaces qui font peur dans le miroir...il se glissait dans la jungle pour entamer une tournée terrifiante.