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Citations sur Signes cliniques (12)

Derrière la vitre, la ville se déroule dehors, sans moi. La ville ne résonne pas et ne raconte rien.
La ville plate, sa profondeur défaite, un décor peint sur une bâche tendue entre deux rouleaux, quel machiniste a oublié de l'actionner.
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Me manque la petite ombrelle du fildefériste et la plante des pieds souple.
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Ça se passe dans une chambre, derrière une fenêtre immense qui s’étale d’un mur à l’autre et de la hauteur de mes hanches jusqu’au plafond.
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Dire l’instabilité pourrait lui donner corps. Elle s’installerait, calmement instable, immuablement instable et, au bout du filin dont je suppose l’existence, il n’y aurait pas de support plat où me poser. En tout cas pas dans cette chambre, la chambre où je demeure. Deux meurt. Le deux, justement..
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Le carré de ma chambre se trace, radicalement bancal. Un des côtés, le mur élevé derrière moi, reste étranger.
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Depuis combien de jours combien de temps mes épaules rigides se serrent plus qu'il ne faut l'une contre l'autre.
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C’est une question de hiérarchie, une question d’échelle, une question de proportion, une question d’illogisme et de malédiction, une question de terreur qu’on ne dit pas à voix haute, qu’on ne chuchote pas, qu’on n’écrit pas non plus sans grand renfort de végétaux et d’animaux, qui me couperait en deux si je ne brandissais pas mes signes en bouclier, question critique.
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Je suis l’attente. Elle le martèle, me tient la tête par les oreilles pour être sûre que je l’entende, elle crie Je suis l’attente. J’ai beau tourner à droite à gauche, frotter mon menton au mouchoir, me tortiller ou essayer de l’éviter, l’attente se hisse devant mes yeux et me tient plus serrée, force sur ma mâchoire, que je la dévisage, front contre front..
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C’est une question de volonté qui s’est perdue, ne peut plus s’exercer, une question de dépossession, de marge rétrécie d’un coup, l’obligation de se tenir en un lieu et un seul, d’y limiter son corps, de constater que son esprit s’y tient, là, clos, et que le reste, paysage extérieur, passants, informations, s’est mué en entité virtuelle, non pas effacé ou perdu ni formellement inaccessible, mais comme retenu derrière une paroi vitrée, sons amortis, gestes déformés au point de les rendre inconsistants, distants, et peut-être même incompréhensibles
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l’immédiat se mesure immédiatement : à gauche un fauteuil, une table ; au fond à droite, un rétrécissement et deux portes, salle de bain et couloir ; la table roulante pour les repas ; un chevet avec tiroir, téléphone, sonnette, télécommande. Et au centre le lit, dernier cité parce qu’évident, fusionné avec moi. Nous sommes tous deux soudés au centre de la pièce. Là où je suis il est, même lorsque je me lève, car j’en suis capable. Debout, il reste intégré à mon dos sans qu’on le remarque, son hologramme flotte, parallèle au linoléum.
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