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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Paris, dans le quartier de Ménilmontant, Rachel vit avec sa soeur Louise et ses parents juifs d'origine polonaise. Elle a 6 ans quand éclate la guerre en 1939 et que son père est enrôlé de force comme soldat. L'Allemagne commence à dicter ses règles sur le territoire français. En juin 1940, la famille fuit Paris mais doit revenir sur ses pas. le père, de retour en septembre, est arrêté un an plus tard puis transféré à Beaune-la-Rolande. La vie devient de plus en plus difficile pour Rachel, Louise et leur mère avec toutes les interdictions faites à la population juive. le 16 juillet 1942, Rachel et sa famille sont arrêtées lors de la rafle du Vel'd'Hiv mais les deux petites filles arrivent à s'enfuir ; leur mère est conduite à Drancy puis déportée à Auschwitz. Les fillettes échapperont à une nouvelle arrestation six mois plus tard et seront placées en familles d'accueil jusqu'à la fin de la guerre. Elles ne reverront jamais leurs parents.

C'est à une émission télévisée que j'ai entendu parler Rachel Jedinak de son histoire quand elle était petite fille pendant la 2nde Guerre Mondiale et de son arrestation lors de la rafle du Vel'd'Hiv. J'ai eu envie de lire son témoignage et quand je l'ai vu à la médiathèque de ma commune, je n'ai pas hésité.
J'ai trouvé son récit très intéressant et émouvant car c'est celui d'une petite fille qui a échappé à plusieurs reprises à la mort qui parle. Ce récit est bref (125 pages), se lit vite et est empreint de pudeur. Son but en écrivant ce livre, est de transmettre son expérience aux générations futures qui ne connaissent pas forcément ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre Mondiale, notamment les jeunes générations, comme elle l'a vécu et l'écrit dans son livre. Il ne faut jamais oublier pour que L Histoire ne se répète pas.
Je pense que ce témoignage facile à lire, peut être lu par des adolescents dès la fin du collège car il ne présente aucune difficulté.
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Récit très court, 70 pages. Et en si peu de pages, il regroupe la progression des mesures anti-juives en France, il rappelle les exactions du gouvernement de Vichy et les excès de zèle de la Police française pendant la période de collaboration et il soulève le voile du silence auquel les survivants ont été contraints après la Seconde Guerre Mondiale.

Aucune haine aveugle dans ce récit, Rachel Jedinak se garde bien de mettre tout le monde dans le même sac: elle parle de ces maîtresses qui cachaient les enfants ou de ces policiers qui regardaient « ailleurs ». Elle parle de son enfance et pourtant, pas de pathos, elle relate l'Histoire factuelle au travers pourtant de l'explosion d'une famille qui se croyait à l'abri, ici, en France, après un premier exode de Pologne. Elle se souvient du sacrifice de sa mère, de son père, des séparations, de la peur omniprésente, de la fuite, du froid qui s'insinue dans le coeur quand la terreur n'a plus de mots.

Les mots qui viennent spontanément à l'esprit à la lecture d'un tel témoignage sont barbarie, compassion, admiration, honte et respect. La barbaries des actes commis, notamment contre des civils, durant la Seconde Guerre Mondiale, compassion pour les victimes et les survivants, admiration pour le simple quidam qui a apporté son aide, ces anonymes qui ont laissé s'exprimer leur humanité au mépris du danger en apportant leur aide aux persécutés et honte de mon pays.
Le sentiment de respect est aussi présent devant ceux qui ont eu le courage de raconter l'indicible.
Je suis la première à vouloir rappeler que les victimes du second conflit mondial n'étaient pas les seuls juifs, qu'il ne faut pas oublier les autres. Je suis la première à refuser un blanc-seing à Israël pour sa politique actuelle, incompréhensible en rapport à ce passé douloureux. Je suis la première à me pencher aussi sur le destin et les existences effacées de la mémoire de ces allemands qui exécraient le nazisme et de leurs descendants marqués à tout jamais de l'infamie orchestrée par Adolph Hitler.
Mais il est hors de question d'ignorer ou de mépriser les épreuves, la souffrance et les cicatrices indélébiles que le peuple juif portent en lui.

Vous me direz, c'est un énième témoignage. Oui, c'est un énième témoignage mais terriblement important, au même titre que tous les autres et de ceux qu'on ne lira jamais car la parole n'a jamais été libérée.
Crucial de lire ce condensé quelque peu détaché, et par là-même brutal, de l'avant, du pendant et de l'après car l'actualité, avec sa recrudescence des intolérances et la montée des extrêmes politiques de tout poil, nous alerte sur les dangers d'une Histoire qui est bien en passe de se répéter et dont les signaux se heurtent pourtant à la surdité et l'amnésie de nos contemporains.
Rachel Jedinak intervient dans les écoles et nos enfants et petits-enfants, à l'heure où la volonté politique est de ramener les programmes d'Histoire à peau de chagrin, se doivent d'écouter. Nous sommes les héritiers d'une Histoire, sanglante et terrible souvent, mais nous ne pouvons nier les faits et vivre dans l'ignorance de l'horreur perpétrée par des êtres dits « humains ».

Alors oui, c'est un énième témoignage mais comme tout témoignage, il est unique et précieux, et de génération en génération, notre rôle est d'empêcher que les enfants du XXIème siècle ne vivent ce que les enfants de 40 ont vécu. La transmission de la mémoire est le devoir de chacun pour éviter de retomber dans un obscurantisme fatal et en ce cela, ce récit est important.
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Dès le début on sent que ce livre va nous prendre aux tripes. J'ai frissonné d'émotion dès les premières pages. On ressent tout ce dont nous parle l'auteure.

Ce témoignage est très émouvant. Il retrace l'enfance de Rachel, cette petite fille qui a connu l'horreur de la seconde guerre mondiale. L'histoire commence avec elle en femme d'âge mûre qui se rappelle de son enfance en voyant jouer les petits devant elle. Avec elle, on va retracer la carte de sa vie, de son enfance.

Ce livre est un recueil de souvenir et d'émotions. Malgré le sujet traité, c'est un livre d'une beauté sans égal. La plume de l'auteure nous transporte totalement au coeur de son histoire. On sent que ce livre a un âme, un certain vécu. On sent l'émotion qui s'y dégage. J'avais l'impression d'être au côté de Rachel, de vivre les événements en même temps qu'elle.

Au début j'ai eu un peu de mal avec les souvenirs et les retours à la Rachel du présent, mais une fois bien compris le principe on plonge facilement dans l'ouvrage. Un ouvrage qui sera vous tirer quelques larmes, que vous soyez sensible ou non ce livre vous touchera obligatoirement. Ce livre est à la fois une histoire, mais aussi notre Histoire.

Merci aux éditions Fayard de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Un petit livre d'une importance extrême! Un de ces témoignages sur la Shoah d'un point de vue d'un enfant car oui, ils n'étaient que des enfants...
Ce livre ne parle pas des camps car Rachel Jedinak, enfant juive, n'a pas été déportée, contrairement à ses parents. Il aborde plutôt la séparation, la fuite et la vie d'une enfant juive entre 1940 et 1945 à Paris. Mme Jedinak à mené un combat : celui d'apposer une plaque commémorative dans chaque école, collège, lycée, en hommage aux enfants déportés. Cet acte me semble absolument fondamental. Elle a réussi mais le combat, aujourd'hui, reste, malheureusement, d'actualité. Lutter contre l'antisémitisme et tout forme de racisme.
Un livre très court mais très dur. À lire pour ne pas oublier.
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Dès le début de ce texte, l'auteure nous plonge immédiatement dans son enfance au coeur de la grande histoire. Ce témoignage historique mêle dans sa rédaction le présent et le passé à travers des flashs. Des souvenirs tels que l'amour de ses parents, immigrés polonais qui se sont rencontrés à Paris et l'insouciance de Rachel, enfant de Belleville, quartier de fête et « tour de Babel ».

Puis c'est la guerre, l'exode, les camps qui contrastent avec les souvenirs naïfs d'une enfant. Mais alors que le lecteur s'attend au fil des pages à rencontrer l'Histoire, l'auteure subtilement mêle des évènements anecdotiques qui maintiennent le suspens, comme le jour où la maitresse lui demande de ne plus revenir à l'école alors qu'elle devait juste changer de niveau de classe. « Mon enfance, celle qui est universelle, celle qui justifie ma bataille, s'arrête là ». Parler pour se reconstruire et vivre, à écrire pour ne pas oublier, afin que l'Histoire ne se répète jamais. 

Cet ouvrage est une superbe découverte, et permet de redécouvrir cette période historique à travers un angle peu abordé : le regard d'un enfant.  
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