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Critique de ephialte


George Dower se contente de gérer la boutique dont il a hérité de son père, génie de l'horlogerie et de la mécanique, aidé par Creff, assistant dévoué du défunt. Il n'a pas conscience de tous les trésors entassés dans l'atelier mais constate la convoitise d'étranges visiteurs.
Les aventures ici contées de ce bougre sont mouvementées dans le théâtre gothique de Londres crasseuse, les péripéties sont improbables et tellement drôles que le comique de situation, servi par l'écriture fluide et précise, éclate visuellement en tableaux puissants et incongrus. Les personnages sont monstrueux ou simplement difformes et assurément machiavéliques, trainant l'anti-héros dans un ouragan de méfaits et d'immoralité en plein XIXe siècle. C'est une histoire d'aventure fantastique, d'une fuite permanente devant la malignité et l'hypocrisie d'une Angleterre décadente, d'action débridée dans une ambiance forte faisant penser à Tim Powers ou Jeffrey Ford, avec en prime un clin d'oeil à Lovecraft par les villageois à tête de poisson. L'écriture de Jeter est raffinée avec un vocabulaire riche qui sied parfaitement à l'époque décrite et sa soif de paranormal criminelle. Les thèmes de l'identité et de la mortalité sont développés par cet anti-héros passif dans l'ombre d'un père absent, et ce manque de maitrise du personnage permet de mettre en valeur les péripéties dues à son environnement malsain. La dernière partie, processus de révélation, est très explicative, Jeter laissant libre cours à son imagination avec un amusement certain, dans cette structure narrative de témoignage, chère à Edgar Allan Poe.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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