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Critique de latina


Personne, non, personne, ne peut connaitre entièrement quelqu'un, fût-ce son amour.
C'est sur cette constatation que je termine ce récit, où j'ai été menée en bateau par Armel Job, glissant de détails véridiques en fausses pistes.


C'est un véritable noeud de vipères que soulève le narrateur de cette histoire, jeune homme de 29 ans. A commencer par lui-même, qui est entiché d'une passion toute platonique pour sa tante d'une cinquantaine d'années. A la mort de celle-ci, les ragots concernant la belle Adrienne le touchent et il veut en connaitre davantage. de fil en aiguille, son enquête le conduira à des révélations qui le stupéfieront, mais qui finalement constituent le terreau de toute vie. Quand l'amour nous tient, beaucoup de choses deviennent possibles…


J'ai beaucoup aimé suivre les méandres de la pensée du narrateur, même si celui-ci me parait assez ambigu. Oui, il aime les filles, le cinéma, il est aide-pharmacien à Charleroi, il rend visite à ses parents tous les week-ends…Mais il n'a qu'une seule femme en tête, sa tante, ce qui me parait assez peu réaliste, ou du moins très biscornu. Et cette femme, cette Adrienne au charme troublant, aimée de tous les hommes, détestée de beaucoup de femmes, elle ne m'inspire aucun sentiment, alors que le narrateur loue sa douceur et son charisme.


A part cela, je me suis plongée dans ce climat des années 90, où la recherche par Internet n'existe pas, où les rencontres se font après maints détours dans les cafés, sur les paliers des immeubles, dans les cabanes au fond des jardins.
Cette recherche nous transporte aussi dans les années 50, d'où émerge la catastrophe du Bois du Cazier, le 8 août 56, catastrophe minière qui a touché plus de 200 mineurs émigrés italiens, « tutti cadaveri ».


Bref : Armel Job est passé maitre dans la révélation des coeurs, qui ne sont jamais purs comme chacun le sait. A commencer par les relations parents-enfants, dont ce roman nous donne un aperçu peu flatteur.
Noeud de vipères, je vous le disais. Mais quelle tentation pour le lecteur de se laisser piquer !
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