AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 97 notes
5
5 avis
4
16 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Claude, narrateur, a 29 ans en 1994 au début des faits.
Il est préparateur en pharmacie dans la ville de Charleroi en Belgique. Il vit au-dessus de la pharmacie et en assure ainsi la sécurité grâce à un téléphone portable Nokia. Nous sommes au tout début de la vulgarisation de cette belle invention. Il rencontre de temps en temps une fille et l'emmène au cinéma mais n'a pas encore rencontré la femme de sa vie.
Chaque week-end, il retourne chez ses parents, anciens ouvriers et va dire bonjour à sa tante Adrienne,une belle dame, toujours accueillante avec lui le samedi soir quand il va lui rendre visite.
Adrienne voudrait lui révéler un secret mais trop tard, quand Claude revient la semaine suivante, il la retrouve apparemment morte de mort naturelle , étendue par terre.
Les faits se révéleront plus compliqués que cela et grâce aux recherches de Claude, nous pourrons lever les mystères sur la vie d'Adrienne .
Elle m'a semblé au début pas sympathique du tout et puis au fur et à mesure, tout s'est éclairé et n'ai pu qu'éprouver de l'empathie pour cette dame qui n'avait pas pu passer outre le premier drame de sa jeunesse.
Armel Job écrit très bien, structure son récit à merveille, y glisse à sa façon pas mal de traits d'humour et analyse très finement ses personnages.
Les rappels à la religion sont cependant trop nombreux pour moi bien que le personnage central se déclare athée depuis son adolescence.
Par contre les références à la catastrophe du charbonnage du Bois du Cazier en 1956, nous montrent les répercussions humaines horribles qu'elle pouvait avoir entraînées pour les familles.
La fin de la relation des faits dans un livre tenu par Claude a lieu en 2017, moment où nous apprenons qui a réellement tué Adrienne.
Un roman où l'expression belge prend toute son ampleur :" on lave son linge sale en famille" car jamais les autorités n'auront été mêlées à la mort d'Adrienne.
Commenter  J’apprécie          535
« Je ne voudrais pas refaire le chemin à l'envers, et pourtant je paierai cher pour revivre un seul instant le temps du bonheur. »

A Charleroi, Claude remontera comme un brochet dans l'Ornale, le fleuve de la vie d'Adrienne sa tante qu'il chérissait, morte avant de lui avoir révélé ses secrets.

Armel Job m'a séduit, ses personnages aussi. La construction du roman réserve son lot d'étonnements, de surprises et d'émotions.
Étude de moeurs tout en rebondissement et en relief servie par un écrivain du plat pays qui est le sien.
Bien que le ton et le comportement de Claude soient du style « bien élevé », l'auteur brosse un tableau acerbe de la famille et de la religion.
Les méandres de la vie d'Adrienne sont dévoilés à pas feutrés, enfouis dans les foyers sous les années de silence, de remords, de chagrin, de honte et de regrets.
Roman d'amour filial, d'amour interdit, d'amour fou où les mots d'Armel Job sont toujours empreints de pudeur et d'élégance avec des petites touches décalées.
Je n'oublierai jamais que : « la frite est à l'homme libre ce que l'hostie est au dévot. »
Cette histoire ne me quittera pas.
Par des malentendus et du temps perdu, Claude cherchera à savoir comment oublier ces heures qui tuaient parfois à coup de pourquoi, le coeur du bonheur.
Sa persévérance lui permettra de percer chaque secret.

« Tu m'as dit que livrer un secret était une marque d'affection. Pour le faire, je ne me suis trouvé assez d'affection pour personne. »
Sauf pour vous…Merci aux babeliotes belges qui m'ont fait découvrir ce roman savoureux et cet écrivain talentueux.


Commenter  J’apprécie          509
Personne, non, personne, ne peut connaitre entièrement quelqu'un, fût-ce son amour.
C'est sur cette constatation que je termine ce récit, où j'ai été menée en bateau par Armel Job, glissant de détails véridiques en fausses pistes.


C'est un véritable noeud de vipères que soulève le narrateur de cette histoire, jeune homme de 29 ans. A commencer par lui-même, qui est entiché d'une passion toute platonique pour sa tante d'une cinquantaine d'années. A la mort de celle-ci, les ragots concernant la belle Adrienne le touchent et il veut en connaitre davantage. de fil en aiguille, son enquête le conduira à des révélations qui le stupéfieront, mais qui finalement constituent le terreau de toute vie. Quand l'amour nous tient, beaucoup de choses deviennent possibles…


J'ai beaucoup aimé suivre les méandres de la pensée du narrateur, même si celui-ci me parait assez ambigu. Oui, il aime les filles, le cinéma, il est aide-pharmacien à Charleroi, il rend visite à ses parents tous les week-ends…Mais il n'a qu'une seule femme en tête, sa tante, ce qui me parait assez peu réaliste, ou du moins très biscornu. Et cette femme, cette Adrienne au charme troublant, aimée de tous les hommes, détestée de beaucoup de femmes, elle ne m'inspire aucun sentiment, alors que le narrateur loue sa douceur et son charisme.


A part cela, je me suis plongée dans ce climat des années 90, où la recherche par Internet n'existe pas, où les rencontres se font après maints détours dans les cafés, sur les paliers des immeubles, dans les cabanes au fond des jardins.
Cette recherche nous transporte aussi dans les années 50, d'où émerge la catastrophe du Bois du Cazier, le 8 août 56, catastrophe minière qui a touché plus de 200 mineurs émigrés italiens, « tutti cadaveri ».


Bref : Armel Job est passé maitre dans la révélation des coeurs, qui ne sont jamais purs comme chacun le sait. A commencer par les relations parents-enfants, dont ce roman nous donne un aperçu peu flatteur.
Noeud de vipères, je vous le disais. Mais quelle tentation pour le lecteur de se laisser piquer !
Commenter  J’apprécie          4914
Voilà un roman sur les secrets de familles qui se déroule un peu comme un policier puisque c'est lors de la mort « suspecte » d'Adrienne, la tante du narrateur Claude que celui-ci va s'interroger et enquêter sur le secret que voulait lui dévoiler celle-ci quelque temps auparavant.
Cette enquête sentimentale va nous emmener sur les traces de la vie d'Adrienne qui est très compliquée et qui débute par une vraie belle histoire d'Amour.
Adrienne nous est décrite avec beaucoup d'amour. Cette femme nous est tout de suite proche et nous l'accompagnons à travers les recherches de Claude. Tout comme lui, nous voulons connaître qui elle était vraiment et surtout ce qu'elle a vécu. Adrienne est une personne qui fait vibrer Claude , il est fasciné pas sa beauté, sa féminité mais aussi et surtout par la part de mystère qui émane d'elle.
Nous progressons au rythme des intuitions de Claude qui s'avéreront le plus souvent fausses, mais à notre tour, nous croyons deviner et tout comme Claude, nous nous fourvoyons, en tout cas, c'est ce qui m'est arrivé.
Armel Job aborde le sujet des secrets de famille avec une particularité puisqu'il s'interroge sur la pertinence de les dévoiler ce qui est assez rare. Il est très souvent au contraire, mis en avant les retombées néfastes de ne pas connaître un pan de l'histoire familiale.
Respecter la personne qui a fait le choix de ne pas dévoiler un secret ou à ne le transmettre qu'à une personne de son choix est ce que Armel Job nous laisse à méditer. Tout dire à tout prix et ne laisser personne dans l'ignorance est donc-t-il nécessaire ?
C'est un roman qui est peut-être un peu long à se mettre en place mais plus on avance dans la lecture plus on est pris par l'histoire.
Commenter  J’apprécie          431
Armel JOB n'a plus un nom à se faire, auteur belge affirmé et confirmé, il publie, cette fois encore chez Robert Laffont, un roman qui laisse la part belle aux traits psychologique de ses personnages et aux lieux, décors et coutumes que tout lecteur wallon ne manquera pas d'apprécier. C'est d'autant plus agréable à lire que, donnant lui-même les quelques mots descriptifs nécessaires, l'auteur ne laisse aucun lecteur en rade et permet à chacun d'apprécier, par exemple, le bonheur incommensurable de déguster un cornet de frites trempant dans la mayonnaise copieusement servie par Nunzia, l'italienne, marchande de belgitude.

Claude, vieux jeune homme solitaire, voit sa vie basculer lorsqu'il découvre sa tante Adrienne morte. S'agit-il d'une mort naturelle ? D'un accident ? D'un meurtre ?
Claude va mener son enquête, échafauder toutes les théories possibles, se laisser séduire par celles-ci, les suivre, s'y perdre, tout remettre en question et repartir en quête de la vérité.

L'idée est bonne quoique pas neuve, toutes les écrivaines et tous les écrivains de polar, de thriller adorent emmener leurs lecteurs sur des fausses pistes. Mais le récit tient la route ... à défaut, peut-être, de tenir ses promesses. En effet la systématique de la découverte, devenant certitude pour tomber à rien obligeant Claude à une nouvelle découverte-certitude-tombant à rien lasse vite. On se prend alors à lire pour seulement savoir qui, plus comprendre le comment et le pourquoi psychologique. Un peu décevant.

Ce roman "Une femme que j'aimais" n'a pas la force d'autres titres du même auteur tels "Dans la gueule de la bête", "En ton absence", "Et je serai toujours avec toi" ou, plus ancien, "Loin des mosquées".

Vivement le prochain titre que je ne manquerai pas de lire, Armel JOB restant un auteur à suivre!
Lien : http://frconstant.canalblog...
Commenter  J’apprécie          345
Voyant souvent passer des critiques enthousiastes de cet auteur belge, j'étais contente de trouver ce livre d'occasion, pour découvrir son univers.

J'avoue tout de suite avoir été déçue. Peut-être n'ai-je pas choisi un des meilleurs livres d'Armel Job. Je m'en remets aux lecteurs qui le connaissent bien pour m'en proposer d'autres car je ne veux pas en rester là.

Pourquoi cette déception? Certes, le roman est bien écrit , mais l'histoire ne m'a pas intéressée, les personnages non plus. J'ai eu l'impression, à travers la confession écrite de Claude, de plonger dans une romance un peu surannée, en plus teintée de religion et de conventions. Beaucoup de clichés, de secrets mal gardés...

On nous présente cette histoire comme un thriller psychologique. Je ne suis pas d'accord: je l'ai trouvé bien niais et peu attachant, dans son enquête, ce Claude, plus ou moins épris de la belle et mystérieuse Adrienne, sa tante maintenant décédée! J'ai très vite deviné ce qu'il en était, donc ses recherches m'ont paru plutôt ennuyeuses et j'avais envie de lui dire: mais enfin, ne vois-tu pas l'évidence?

Néanmoins, l'allusion à la catastrophe minière du bois du Cazier, et les références aux villes belges que je connais , comme Courtrai et Mons, ont retenu mon attention. La référence à Rimbaud et au Cabaret-Vert aussi.Mais ce n'était pas suffisant pour alimenter mon plaisir de lectrice, dommage!
Commenter  J’apprécie          3315
'Une femme que j'aimais.'
Cette femme, c'est Adrienne.
Le 'je' est multiple, et le verbe aimer n'a pas la même signification pour chacun de ces 'je'.

Claude, son neveu, lui rend visite tous les samedis. Par plaisir, non par contrainte : ils n'ont que quinze ans d'écart et s'entendent à merveille.
Elle a voulu confier au jeune homme le grand secret de sa vie, elle n'en a pas eu le temps, elle est morte avant, brutalement, à cinquante-cinq ans.
Claude se fait un devoir de reconstituer son histoire. La quête est longue, elle le mène entre Belgique, France et Suisse, dans les années 50, au cœur des mines de charbon et au milieu des eaux troubles du passé familial.

Peut-être ai-je lu ce roman trop lentement ? J'ai trouvé que l'intrigue n'en finissait pas, et que l'auteur multipliait les rebondissements.
J'ai préféré ses autres ouvrages lus à ce jour (en particulier 'En son absence' et 'Tu ne jugeras point') - des thrillers psychologiques également, mais plus subtils, plus sobres, et moins 'terroir'.
Commenter  J’apprécie          330
Claude, célibataire, est aide pharmacien à Charleroi et cette femme qui vient de mourir et qu'il aimait d'un amour platonique, c'était sa tante Adrienne.

Mais qui était vraiment Adrienne? Et la mort n'est-elle pas suspecte?

Armel Job construit habilement son enquête, des personnages du terroir carolo, parfois complexes mais toujours tellement vrais, une écriture simple et très belle.
Commenter  J’apprécie          304
Claude Janssens fait partie de cette catégorie d'individus sans talent, sans passion , sans histoire , un homme solitaire qui lorsque sa journée de travail comme aide-pharmacien rejoint son petit appartement au dessus de l'officine et qui le week-end rentre chez ses parents .
Le samedi est une journée particulière car il rend visite à sa tante Adrienne, la veuve du frère de son père , une femme plus âgée que lui mais qui possède , à ses yeux , tous les charmes dont un homme peut rêver ...Adrienne a un secret qu'elle désire confier à son neveu or celui-ci ne se sent pas prêt à recueillir les confidences de cette belle femme .
C'est au cours d'une de ses visites hebdomadaires que Claude découvre Adrienne morte dans sa cuisine au milieu de la vaisselle brisée et du sucrier renversé et son premier réflexe est de retourner prévenir ses parents .

La mort brutale de celle qui était son rayon de soleil entraine Claude dans une enquête pour découvrir ce secret qu'elle n'a pas pu lui dire .

Je n'ai pas pu rentrer véritablement dans cette histoire, la personnalité de Claude reste celle d' un être banal, même si la mort de sa tante a un effet coup de fouet dans sa vie puisqu'il va enfin rencontrer et surtout s'intéresser à d'autres personnes , et la découverte du fameux secret ne m'a pas fait spécialement vibrer !

Dommage , j'aime bien habituellement l'ambiance des romans d'Armel Job !
Commenter  J’apprécie          240
Cette lecture, loin de mon style habituel, s'est faite dans le cadre de la sélection du Prix Charles Exbrayat 2018 remis à la Fête du Livre de Saint-Étienne, prix auquel participe la médiathèque de ma commune. 3 livres sélectionnés au préalable par un jury de professionnels sont en compétition, aux lecteurs de voter...

Je ne connaissais pas Armel Job qui est pourtant un auteur belge réputé. Il nous livre ici l'histoire de Claude, un jeune homme discret, aide-pharmacien de son métier. Ce dernier profite de chaque week-end pour rendre visite à sa tante Adrienne qui vit retirée dans une belle villa à la campagne depuis son veuvage. Claude est secrètement sous le charme de la séduisante et solitaire quinquagénaire. Lors d'une de ses visites, il la découvre étendue sur le carrelage, morte. le médecin conclut à une chute accidentelle, sa tête ayant heurté un coin de table. Mais pour Claude, le décès de sa tante adorée ne semble pas naturel, d'autant plus que celle-ci avait insisté pour lui confier un secret sur son passé que le jeune homme avait refusé d'entendre. Il va donc tenter d'en savoir un peu plus en questionnant ceux qui l'avaient côtoyée de son vivant et en étudiant des lettres trouvées après sa mort. le puzzle va être compliqué à reconstituer car l'imagination de Claude s'enflamme à chaque découverte, ce qui va l'entraîner sur de nombreuses fausses pistes. Mais un secret doit-il toujours être révélé, sans envisager les souffrances qu'il peut engendrer ?

J'ai bien aimé cette quête à la poursuite de secrets familiaux. L'auteur, avec Adrienne, nous livre un beau portrait de femme qui a su dissimuler les blessures du passé derrière une apparence irréprochable. L'écriture est agréable. le fond de l'histoire plutôt sombre est agrémenté de pointes d'humour apportées principalement par le cynisme de notre anti-héros qui s'improvise détective. Même si le terme de thriller psychologique employé à propos de ce roman sur la quatrième de couverture me semble amplement exagéré, j'ai apprécié cette intrusion dans les secrets familiaux et j'accorde un 13/20 à ce titre.
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (220) Voir plus



Quiz Voir plus

tu ne jugeras point

qui est le tueur?

Denise
Antoine
Mme Maldague

9 questions
366 lecteurs ont répondu
Thème : Tu ne jugeras point de Armel JobCréer un quiz sur ce livre

{* *}