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Critique de ghislainemota


Si l'Irlande est célèbre pour ses sagas, il faudra désormais ranger "L'esclave islandaise" parmi les livres d'aventures de ces îliens.
Steinunn Johannesdottir a voulu dans ce roman nous éclairer sur le passé de son pays, victime des razzias turques.
S'enrichir par la traîte des hommes était le but ultime de ces raids qui profitaient non seulement aux écumeurs des mers mais surtout aux marchands d'esclaves du bassin méditerranéen.
Avec enthousiasme, j'ai lu la vie des captifs islandais détenus à Alger du temps des Barbaresques.
En 1627, des navires accostent sur les îles Vestmann pour alimenter le marché aux esclaves d'Alger.
L'étonnement est grand de savoir des ravisseurs s'éloigner considérablement de la méditerranée pour trouver des otages, promesses d'enrichissement.
Avec d'autres compatriotes Gudridur et son fils font parties de ces victimes vendues, humiliées et battues sur le sol musulman.
Séparée de son fils, Gudridur est vendue au bagne d'Ali Pégelin où elle travaille dur dans la teinturerie au point d'user son corps meurtri par les coups.
La langue est au début un obstacle de taille qui contribue à accentuer le désespoir.
Pourtant grâce au petit pécule qu'elle obtient par ses ventes au marché, Grudidur participera à la rançon demandé par ses maîtres.
Neuf ans d'esclavage pour recouvrer la liberté sera nécessaire avec l'appui du roi de Danemark et de son émissaire hollandais.

"Libérée, délivrée..." l'absence de son fils est le prix de sa liberté.

Grâce aux détails de la captivité , l'auteure a retracé avec minutie et même des longueurs ces faits historiques authentiques.
Mis à part le sort malheureux de ces islandais, Johannesdottir s'attarde sur une civilisation orientale inconnue par les captifs.
A la fois Gudridur est fascinée par le raffinement de ses maîtres autant elle souffre de son dépaysement et de la séparation avec les siens.
J'ai regretté cependant certains aspects du récit. D'abord peu familière des noms islandais, retenir les personnages très nombreux a été un défi.
Un style trop factuel à mon goût et surtout le puritanisme de ces islandais m'ont fortement dérangé.

Pourtant l'enrichissement personnel que je retire de ce livre m'incite à poursuivre la saga ; le voyage de retour augure bien des surprises.

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