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Critique de Presence


Première étape : ramener Hal Jordan dans le monde des vivants dans Renaissance (en 2004/2005), après plusieurs années d'absence de la continuité. C'est chose faite et avec maestria.

Et c'est après que ça devient difficile : il faut relancer la série, convaincre que le retour de Jordan est plus qu'un simple effet d'annonce et répondre aux attentes des lecteurs. Or Dan Didio (grand manitou éditorial chez DC) a investi dans la durée : Geoff Johns a signé pour le long terme (plus de 70 épisodes d'affilée à ce jour) et les dessinateurs assignés à cette série sont tous choisis dans le haut du panier (en l'occurrence Darwyn Cooke, Carlos Pacheco, Simone Bianchi et Ethan van Sciver).

Et ça paye. Ce tome regroupe les 6 premiers numéros de la série continue débutée en 2005, ainsi que le numéro spécial "Secret files and origins". Geoff Johns peut développer toutes les amorces dont il avait parsemé Rebirth. En vrac : les attaches terrestres d'Hal (sa jeunesse, la reconstruction de Coast City, ses relations avec son père, avec ses frères, avec Carol Ferris), le retour des Gardiens de l'Univers (Ganthet, Oa, les Manhunters), le retour du Green Lantern Corps (Kilowog en tête, et une scène sublime où les anneaux en partance pour de noveaux propriétaires décrivent des arabesques dans le ciel d'Oa), le retour des méchants de la grande époque (Hector Hammond, Black Hand, le roi des requins).

Coté illustrations, je pense que Carlos Pacheco n'arrive pas à mettre en valeur l'aspect cosmique des Green Lanterns à cause de son style trop cartoon, mais il fait un travail tout à fait correct d'illustrateur. On passe ensuite aux épisodes illustrés par Ethan van Sciver et là tout est en place et en phase. L'histoire a passé le stade de l'exposition d'installation et van Sciver dessine avec minutie des pages intelligemment construites. Il multiplie les angles de vue lors des phases de vol. Il sait revenir à cadrages académiques pour laisser se jouer les scènes silencieuses (superbe retour de Black Hand sur terre). J'aime bien également le travail de Simone Bianchi, très détaillé et complètement adapté à cet épisode plein de bruit, de fureur, de cervelle (non, il n'y a pas de zombis, mais il y a des gremlins), de soleil. Et son Hector Hamond est aussi terrifiant que celui de van Sciver (ce qui n'est pas chose facile quand on sait que ce méchant est une tête hypertrophiée sur un corps de nabot). le travail de Darwyn Cooke est cohérent avec ce qu'il a fait dans La Nouvelle Frontière. Autant ce style avait tout son sens dans cette mini-série, autant il apporte un look daté et passéiste superfétatoire dans cette histoire déjà lourdement chargée en nostalgie. le retour d'Hal Jordan est déjà assez connoté vintage comme ça sans devoir en rajouter.

Geoff Johns prouve qu'il sait où il va avec ce personnage et qu'il a beaucoup de choses intéressantes à raconter.
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