Le temps passe et on ne peut décrypter les mystères de l’univers, mais ça, il faut l’accepter et tirer sa force des vérités que l’on détient.
Avec de la sagesse, si on accepte en toute humilité cette impasse, on peut même trouver un bonheur au long cours.
-Et qu'est-ce que tu feras de ta vie ?
-Eh bien...je...euh...je voudrais être gardienne de zoo, ou véto.
-Oh, ma chérie. Si je t'enseigne tout ça, ce n'est pas pour que tu passes ta vie le poing fourré dans le cul d'un chien.
- Sauf votre respect, monsieur, je vous emmerde.
- On est sur la même putain longueur d’onde.
-Dis donc, c'est chouette, ici.
-C'est vrai, tu n'es jamais venue. En dehors de l'école, on ne te voit jamais.
-Eh oui. Ma mère m'a mise sur la liste des espèces en voie de disparition.
Quand on découvre ce monde, on n’a qu’un point de vue étroit.
Avec de la chance, on s’y sent aimé, protégé.
En grandissant, la vision s’élargit et il faut se battre pour y trouver sa place.
Avec de la force, on apprend à y survivre.

Les gens sont étonnamment capables de faire face aux folies de la vie.
Ça s’appelle le déni. Ça peut vous mener loin, pourvu que les horreurs de la vie restent cantonnées dans les pages des journaux.
J’ai appris tout ça en écoutant la sagesse d’une femme dénommée Gretchen.
Par exemple : « Les Nazis ont tué six millions de juifs ». C’est grave. Monstrueux. Mais mentalement on peut l’entendre.
Mais : « Ils ont arraché mes enfants des bras de mon épouse morte, et les ont tirés, hurlants, jusqu’aux fours ».
Ou : « Ils l’ont violée devant nous, puis ont jeté son corps dans une fosse pleine de cadavres puants, où elle a agonisé jusqu’à la mort ». Vous voyez ce que je veux dire ?
Ce sont les petites horreurs intimes de la vie… On les retrouve en tout temps, en tout lieu… Nul n’est à l’abri… Elles grouillent sous la surface du symbolique. Ce sont ses mots, pas les miens.
Combien une personne peut-elle encaisser de ces horribles petites vérités, avant de vouloir se terrer dans un trou ?
On raconte toujours que Byron était le maillon faible. Celui qui a craqué.
Je vois ça autrement.
Byron Lewis avait le courage de dix hommes. Ensuite, il a craqué.
La vérité ?
Putain, tu es drôle, Mason.
La vérité ?
Ça n’existe pas, la vérité. Il y a les vérités.
[Le Comédien]
Il y a toutes ces histoires scabreuses dans les feuilles à scandale et tous ces sous-entendus qui font appel aux bas instincts des gens.
Aux yeux du monde, on vous réduit à une blague humiliante et on vous met de côté pour les occasions où il faut rire en société.
Cet automne-là, New York était plein de gens qui avaient fui l’Europe pour la sécurité et les promesses de l’Amérique. Hitler avait entamé une guerre mondiale, mais vue d’ici elle aurait tout aussi bien pu se dérouler sur la lune.