AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de belette2911


Tout les auteurs ne peuvent pas exceller comme Dorothy M. Johnson dans l'art de la nouvelle !

Elle, elle y arrive magistralement, nous donnant en peu de pages de la profondeur dans le scénario et dans les personnages, sans en faire trop, sans abuser des mots, avec une plume maniée au cordeau.

Certes, une fois parvenu au bout de la nouvelle, il en est qui ont un goût de trop peu parce que nous aurions bien continuer un bout de chemin avec les personnages magnifiques, mais puisque tout à une fin.

Ici, l'auteur de « Contrée indienne » nous propose 9 nouvelles et un court roman (ou une nouvelle plus longue ?) dénommé « La colline des potences » et qui donne le titre à l'ouvrage.

Si vous cherchez des ambiances western mais avec un côté plus profond qu'un western de gare, je vous conseille de lire ses deux recueils de nouvelles car nous sommes dans la haute gastronomie western !

Oublions les bagarre de saloon ou les duels dans la rue ou au milieu d'un cimetière, laissons de côté les merveilleuses musiques d'Enio Morricone et plongeons plutôt dans l'âme humaine des personnages et essayons de trouver le lumière dans toute cette sombritude (néologisme) qui habite les colons du Nouveau-Monde.

La place de la femme n'est pas facile dans ces contrées non loin de la fameuse Frontière, dans ces Territoires durs, hostiles, au climat qui n'a rien d'un pied-tendre… Sans l'homme, la femme aurait du mal à survivre, à garder sa réputation, mais l'inverse est vrai aussi et sans les femmes, les hommes ne seraient rien.

Celui qui aurait encore un doute le perdra en arrivant à la dernière nouvelle, la plus longue, celle qui donne le titre au roman et dont on en tira un film.

Oui, en peu de mots, avec une concision extrême, sans pour autant avoir une plume extraordinaire, l'auteur utilise les mots avec justesse, sans en faire trop dans les émotions et en nous donnant des descriptions au plus juste des conditions de vie de cette époque.

Conditions de vie qui se sont un peu améliorée depuis quelques années… Bien que ce ne soit toujours pas le Club Med, je vous rassure.

Alors oui, on peut sans aucun doute dire que Dorothy Johnson est une grande écrivaine de westerns, et qu'en plus, c'est une grande écrivaine tout court.

Un roman qui, telle une musique d'Enio Morricone, fait naître en toi des tas de frissons de plaisir.

Alors, immerge-toi sans plus tarder dans l'univers de l'auteur car elle est au western ce que "La tour d'argent" est à la gastronomie : du haut de gamme (mais le roman coûte moins cher !).

(4,5/5)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}