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Critique de encoredunoir


La venue de Craig Johnson à Quais du Polar m'a convaincu de lire le camp des morts, deuxième opus de la série consacrée au shérif Walt Longmire qui attendait depuis quelques temps d'être lu. S'il avait tant attendu, c'est que le premier titre de cette série, Little Bird, lu il y a quelques années, ne m'avait a priori pas laissé un souvenir impérissable si ce n'est celui d'une lecture relativement plaisante mais pas vraiment transcendante.
La mémoire des émotions est toutefois quelque chose d'étonnant et le fait de retrouver ce Walt Longmire que j'étais persuadé d'avoir oublié fut finalement un moment très agréable. L'impression, à la lecture des premières pages, dont l'action se déroule quelques mois seulement après celle de Little Bird, de retrouver de vieux amis que l'on a la sensation de n'avoir quitté que depuis la veille augurait finalement d'un moment plus plaisant que prévu.

L'intrigue de départ du Camp des morts est tout ce qu'il y a de plus classique : dans le comté isolé d'Absaroka, Wyoming, balayé par une tempête de neige, une pensionnaire de la maison de retraite vient de mourir. Mais Lucian Connally, l'ancien shérif et mentor de Walt Longmire, est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre et convainc son successeur de mener l'enquête, mettant à jour des secrets enterrés depuis bien longtemps et une sombre affaire d'héritage.

Ce n'est bien entendu pas dans la résolution de cette énigme que tient l'intérêt du roman de Craig Johnson, mais plutôt dans la manière dont l'auteur aborde avec finesse la manière dont, sur cette terre accueillant des peuples attachés à leurs traditions ancestrales, cheyennes, crows, lakotas ou… basques, la mémoire ne cherche qu'à ressurgir, pour le meilleur ou pour le pire.
Walt Longmire, shérif vieillissant aux airs débonnaires et qui cache mal son côté fleur bleue, fidèle en amitié mais aussi terriblement opiniâtre, est un narrateur de choix, observant sans fard et avec humour ses concitoyens, et suscitant rapidement l'adhésion du lecteur.

Craig Johnson, dans ce deuxième roman, réussit donc incontestablement à accrocher ce lecteur, y compris, celui qui avait pu se montrer un peu dubitatif à la lecture du premier volume. Parce que sous une histoire simple et avec des personnages qui ne sont jamais des héros ni complètement des salauds, avec les paysages du Wyoming qu'il décrit avec sensibilité et avec cette manière d'extraire l'histoire d'un territoire dont pense souvent qu'il n'en a pas et en montrant la manière dont elle influe sur la vie de ceux qui y sont installés aujourd'hui, il nous en dit plus sur l'homme que bien des traités.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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