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Critique de LaBibliothequeDeReb



Jeanne a grandit dans un village Suisse au paysage bucolique et apaisant, un décor paisible. Sa maison d'enfance aurait dû accueillir des souvenirs, des rires, des moments de complicité avec sa mère, sa soeur ou encore avec son père. Rien de tout ça ne constitue leur maison, les pleurs, les coups, le sang qui coule, c'est ça qui constitue les souvenirs d'enfance de Jeanne. Elle vit aux aguets, en hyper vigilance du père violent qui a tout moment déraille, tape, hurle, exprime une violence physique et verbale atroce.

Cette violence a totalement noyée les désirs et mis un voile sur la notion de plaisir dans la vie de Jeanne. Alors quand elle est en âge de quitter la maison, elle fuit, elle s'en va, pas bien loin, juste à une dizaine de kilomètres en internat. Mais la fuite physique n'induit pas la fuite mentale. le cerveau se souvient, se rappelle de la vigilance permanente, de la violence assourdissante. Les fondations sont bancales, un tremblement de terre et tout peut s'écrouler.

C'est la vie de Jeanne qui nous ai raconté par Sarah Jollien-Fardel. Une vie inaudible où la violence est telle que devenir une adulte apaisée et harmonieuse paraît indomptable. Les mots sont posés, ils sont nets, m'ont transpercé. La douleur se ressent.
Quand la brutalité est assimilée à l'éducation, comment faire pour grandir sainement ? Comment se sortir de ce schéma irrépressible ? La notion de pardon est exploitée, jusqu'où pardonner ? La colère bouillonne, se mue en rage, ça explose. La paix semble inatteignable pourtant elle est vitale. Un premier roman intense ! 🧡
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