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Critique de gilles3822


Un de plus.
Un roman de plus sur les violences familiales, sexuelles ou autres faites aux femmes. Cela devient un genre en soi avec lequel vous êtes sûre de rentrer dans le flot continu de la parole libérée. J'ai lu Trois soeurs, puis Une vie clandestine, toute lecture à relier à celle-ci. L'homme de 66 ans que je suis a rencontré beaucoup de femmes dans sa vie, à commencer par ma mère, ma grand-mère, puis les autres, femmes des années 70, étudiantes à la féminité affirmée, dont certaines considéraient l'homme comme l'ennemi potentiel, à traiter comme tel. Un jeune homme sortant de sa campagne, élevé par des femmes travailleuses, heureuses en ménage, ne saisissait pas trop l'agressivité dont il était l'objet. J'ai survécu, comme tout homme, par une vie sentimentale chaotique, j'ai pris ma part, reçu aussi, considérant aujourd'hui, l'âge venant, que noyer la gent masculine dans un torrent de monstruosités n'est peut-être pas la meilleure manière de rééquilibrer, si besoin est, ou de panser les plaies de souffrances indicibles. L'édition est un corps professionnel très féminisé, femmes diplômées, libérées qui trouvent ici un outil formidable d'affirmation d'une lutte par ailleurs légitime. L'excès est stérile, il peut-être dérisoire et contre-productif.
De ce roman, je retiens les scènes épouvantables de violence domestique, et le crachat justifié.
Quel est le message ?
L'amour sauve, jusqu'à quand ?
Une suite reste à imaginer, fin ouverte où l'on peut détricoter jusqu'à la nausée la belle histoire en devenir, transformer la bluette en sordide vieillissement.
J'ai lu récemment Partie italienne d'Antoine Choplin, dont j'ai donné un avis ici même. Merci à lui, une fois encore, pour la promenade romantique rafraîchissante.
Je suis circonspect sur l'utilité littéraire de ce genre de texte. Mon avis n'est que le mien, à rebours de l'admiration lue un peu partout.
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