Encore un énième roman plus ou moins autobiographique sur les violences domestiques pourrait-on se dire à la lecture de la 4ème de couverture ! Oui, il s'agit bien de l'histoire d'un père qui violente sa femme et ses filles, au point de pousser l'aînée au suicide, de causer l'éloignement de la narratrice et le silence mutique de la mère. Mais il s'agit plus que cela.
A la manière d'un peintre,
Sarah Jollien-Fardel brosse le portrait d'une terre âpre, reculée au fond du Valais, où le consentement par omission aux pires des violences ne se fait pas sans culpabilité, ni traumas dissimulés sous le boisseau. Si elles provoquent des haines irrévocables, elles ne font pas sans attachements du coeur et du sang. Puissant par une prose d'une rare qualité, ce roman frappe autant par l'horreur de l'histoire que par sa manière de la transcender pour en faire un objet littéraire et de réflexion.
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