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Critique de zenzibar


Michel Onfray a eu cette formule, sentencieuse mais que je trouve très juste au point de l'utiliser régulièrement, "il existe beaucoup de professeurs de philosophie, assez peu de philosophes". (étant précisé que l'on peut être professeur de philosophie ET philosophe...) Ce décalage éxistait déjà du temps de l'antiquité, il apparait par exemple dans le monumental Gorgias dans cette querelle entre Socrate et les sophistes Gorgias et Polos, ou dans le grand écart entre les aphorismes de Sénèque et les actes de sa vie. Alexandre Jollien appartient sans le moindre doute à la seconde catégorie. Il n'est pas le créateur de "systême" , ni l'auteur, à ma connaissance, de traités illisibles pour le commun des mortels babeliens. Ses analyses n'ont rien de révolutionnaire, d'Epictecte à Spinoza, pour en rester à la philosophie occidentale, les chemins ont déjà été explorés,nous sommes dans un univers familier.,
Il n'en demeure pas moins que dès "l'éloge de la faiblesse", les essais de Jollien et encore avec ce "métier d'homme", sont des vraies réussites et même un peu plus.
Les mots de Jollien sonnent juste et authentiques et présentent la double qualité d'apporter au lecteur une joyeuse bouffée d'oxygêne et de susciter réflexions et questionnement positifs.
Le "métier d'homme" comprend sept petits chapitres, "d'un combat joyeux", "de l'unicité de l'homme", "de la souffrance", "du corps", "ce qui déforme", "mon semblable qui me veut différent", "le métier d'hommes"
A travers ces chapitres, un fil d'ariane, les épreuves, le handicap, peuvent être des atouts précieux dans la vie pour se construire et se rapprocher d'un certain bonheur. La meilleure aide est la joie libératrice. Mais fort heureusement, Jollien ne considère pas que les épreuves, la souffrance doivent être recherchées et seraient une sorte de matrice spirituelle en soi. Pas de culte de la souffrance, de la mortification, du pêché originel, de la repentance, même si ce vocabulaire judéo chrétien n'est pas expressement intégré.
Dans cette version en poche, un dialogue très interessant et pétillant entre l'auteur et Bernard Campan (oui celui des ex et futurs inconnus) .complète l'essai.
Un livre qui se lit très facilement, vivifiant
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