Citations sur La France et la Shoah: Vichy, l'occupant, les victime.. (15)
La propagande hitlérienne et vichyssoise si elle n'a pas réussi à donner aux français le goût de la persécution ou de l'ostracisme des Juifs a réussi cependant à dégoûter radicalement les Français des Juifs.
"Ah les sales Juifs, sales francs-maçons, sale race de pieuvres qui vivent sur vous et vous perdent. Ah oui ces Juifs on ne leur en fera jamais assez."
Lettre anonyme.
9 octobre 1940
Déjà en 1940.....
Sartre ajoute : "Croit-on que les Juifs ne se rendent pas compte de la situation ? Croit-on qu'ils ne comprennent pas les raisons de ce silence ? (...) Ils ont donc effectué une rentrée clandestine et leur joie d'être libérés ne s'est pas fondu avec la joie de la nation."
Sur Laval :
La dégradation dans le régime du discours, d'abord discrètement poreux à l'antisémitisme, évoluant vers une haine explicitement formulée, se retrouve dans l'ordre de l'action. De timides tentatives discriminatoires laissent place à une politique d'exclusion, d'abord mal assumée puis délibérément affichée pour justifier la politique de collaboration.
(...) Pierre Laval constitue un véritable révélateur de l'antisémitisme de la société et de la vie politique françaises.
Il (Pétain) négligea sciemment les indices, pourtant forts et probants qui lui parvenaient et suggéraient que les juifs déportés de France étaient condamnés à une vie misérable, à des exactions répétés et, à plus ou moins court terme, à une mise à mort délibérée.
(...) à donner des gages de bonne volonté (aux allemands) en acquiesçant à la création en 1941 d'un office central juif. Ce sera le Commissariat Général aux Questions Juives (CGQJ) qui se met à produire des lois par dizaines.
PS : cet CGQJ aura un pouvoir monstrueux quand au sort des Juifs...
C'est le Maréchal qui se montre le plus sévère. Il insiste en particulier pour que la justice et l'enseignement ne contiennent aucun Juif.
(...)
Philippe Pétain participe d'un antisémitisme français traditionnel, non pas militant, mais fait de préjugés bien ancrés sur une influence juive démesurée, et plus préoccupé d'intérêts personnels que de l'intérêt national.
C'est le maréchal qui se montre le plus sévère.
Il insiste en particulier pour que la justice et l'enseignement ne contiennent aucun Juif.
De fait, jusqu'en octobre et la promulgation de lois explicitement antisémites, l'Etat français ne communique pas directement sur le sujet mais multiplie les signaux et joue sur un registre où la symbolique occupe une place importante.