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Critique de Rodin_Marcel


Thierry Jonquet "Jours tranquilles à Belleville", deuxième édition publiée au Seuil dans la collection "Points" en 2003, avec une préface de Gilles Perrault et une importante "Postface" de l'auteur lui-même (ISBN 978-2-02-059191-1).

Ce témoignage est important pour trois raison au moins.
La première réside dans la description sans fard et au plus près, de la vérité des moeurs qui se sont installées ces dernières décennies dans ce qu'il est convenu "les cités", les "banlieues", les "ghettos" etc : Jonquet décrit la dégradation de l'habitat, la destruction des relations de sociabilité, les agressions de la bande à "Nique ta mère", le communautarisme qui s'installe inexorablement, la démission des instances publiques.

La deuxième réside bien évidemment dans le fait que ce soit précisément Jonquet qui expose de descente vers la barbarie : toute autre personne fournissant le même témoignage est suspectée immédiatement de connivence avec l'extrême droite, avec les racistes, avec les anti-d'jeun's, bref avec toutes les noirceurs de l'âme humaine vilipendées par le discours dominant de la gôôôche caviar bobo germanopratine qui verrouille la plupart des médias de grande diffusion.

La troisième raison tient dans la postface écrite par l'auteur lui-même, présentant les réactions suscitées après la parution de la première édition de ce témoignage en 1999 : toute la bien-pensance s'employant à verrouiller le langage et les informations lui était tombée dessus, surtout chez ses propres amis de la gauche extrême.

Depuis ce temps, depuis plus de quinze années donc, rien, absolument rien n'a changé, si ce n'est que la situation s'est encore aggravée et continue de se détériorer, si ce n'est qu'il est de jour en jour plus manifeste que les cercles politiques dirigeants (quelle que soit leur appartenance proclamée) n'ont aucune intention d'enrayer ce phénomène de destruction de la société, bien au contraire. Et les observations sur le verrouillage du langage et des médias sont toujours aussi actuelles...

Un témoignage à lire, à relire, à faire lire, sans espoir aucun.
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