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Citations sur Volpone ou le Renard (28)

MOSCA : Dieu ! que le parasite est un être admirable !
Tombé du ciel au lieu d'être engendré sur terre,
Parmi tous ces lourdauds, ces balourds, ces butors !
Je ne vois pas pourquoi cet art si libéral
Ne serait point promu au rang d'une science ;
Car, naturellement, les sages de la terre
Ne sont guère que grands ou petits parasites.

Acte III, Scène 1.
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CELIA : Mais votre honneur ?
CORVINO : L'honneur ? Chansons ! Ce n'est qu'un souffle, un mot, pour faire peur aux sots !

(CELIA : Before your honour ?
CORVINO : Honour ! tut, a breath :
There's no such thing in nature : a mere term
Invented to awe fools.)

Acte III, Scène 6.
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VOLPONE : Richesse, dieu muet, qui donne à tous des langues
Et qui, ne faisant rien, nous permet de tout faire !
Prix des âmes ! L'Enfer avec toi vaut le Ciel.
Tu confères l'honneur, la gloire, la vertu,
Tout le reste. Celui qui te possède est noble,
Sage, honnête, vaillant...

(VOLPONE : Riches, the dumb god, that giv'st all men tongues,
That canst do nought, and yet mak'st men do all things ;
The price of souls ; even hell, with thee to boot,
Is made worth heaven. Thou art virtue, fame,
Honour, and all things else. Who can get thee,
He shall be noble, valiant, wise — )

Acte I.
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PEREGRINE : Les babouins, m'a-t-on dit, seraient des espions
Et viendraient d'un pays du côté de la Chine,
Un peuple très subtil.
SIR POLITICK HASPIR : Hé oui, les Mamelucks.
Ils ont trempé, c'est vrai, dans une ou deux intrigues
Des Français.

(PEREGRINE : I have heard, sir,
That your baboons were spies, and that they were
A kind of subtle nation near to China.
SIR POLITICK WOULD-BE : Ay, ay, your Mamaluchi. Faith, they had
Their hand in a French plot or two.)

Acte II, Scène 1.
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VOLPONE : Ha ! ha ! ha ! Les malheureux ! Je plains encore plus leur sottise et leur folie que leurs pertes de temps et d'argent ; car celles-ci peuvent se réparer à force de travail, mais d'être imbécile de naissance, c'est une incurable maladie.

Acte II, Scène 1.
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2ème JUGE : Si c'est le grand chemin qui mène à la richesse, vive la pauvreté !
3ème JUGE : Ceci n'est pas du gain, c'est un cruel tourment.
1er JUGE : Ces gens ont de l'argent, comme on dit qu'un malade a la fièvre : c'est elle, en fait, qui les possède.

Acte V, Scène 8.
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VOLTORE : Mais suis-je bien le seul héritier ?
MOSCA : Oui, pas d'autres :
Le testament fut confirmé ce matin même :
La cire est tiède encore et l'encre à peine sèche.
VOLTORE : Comme je suis heureux ! Mais par quel bon hasard,
Délicieux Mosca ?
MOSCA : C'est votre seul mérite ;
Je ne vois pas d'autre raison.
VOLTORE : Ta modestie
T'empêche de la voir : nous ne l'oublierons pas.
MOSCA : C'est votre état, Monsieur, qui l'a d'abord séduit.
Il m'a dit maintes fois combien il admirait
Ce métier libéral qui permet de plaider
Conformément au droit toute cause possible,
Et le pour et le contre, à s'enrouer la gorge ;
Ces souples avocats qui savent lestement
Pirouetter, nouer des nœuds, les dénouer ;
Donner de bons conseils fourchus ; prendre — et serrer —
L'or tentateur reçu des deux mains. Ces gens-là
Savent tirer parti de leur humilité ;
[...] dont la langue subtile,
Et bruyante pourtant, ne peut sans honoraire
Ni s'agiter, ni guère observer le silence,
Et dont le moindre mot qui tombe est un sequin.

Acte I, Scène unique.
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SIR POLITICK HASPIR : Tout d'abord l'attitude : elle doit être grave,
Sérieuse, Monsieur, discrète, renfermée :
Cacher tous vos secrets, même de votre père ;
Et serait-ce une fable, être très circonspect ;
Défiant dans le choix des gens, et des propos ;
Se garder de jamais dire une vérité...
PEREGRINE : Comment !
SIR POLITICK HASPIR : Aux inconnus : c'est avec eux surtout
Qu'il vous faut converser : vous ne devez connaître
Les autres que de loin, Monsieur, crainte d'ennuis ;
Autrement, à toute heure, ils vous joueraient des tours.
Pour la religion, n'en professer aucune,
Mais s'étonner toujours de leur diversité.

Acte IV, Scène 1.
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L'éloge de la Folie et trois dialogues de Lucien, traduits par Erasme, sont la source évidente de beaucoup d'idées, d'images, d'expressions que l'on admirait jusqu'ici comme étant de [Benjamin Jonson]. Le mot plagiat n'avait point alors le sens défavorable que nous y attachons: Shakespeare et Molière "prenaient leur bien où ils le trouvaient". Jonson, qui avait plus de culture et moins de génie, empruntait davantage encore.

-Introduction de Maurice Castelain-
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MOSCA : Son ouïe est partie ;
Il ne peut plus comprendre ; et cependant, Monsieur,
Cela lui fait du bien de vous voir.
CORVINO : J'apportais un diamant aussi, dites-lui.
MOSCA : Montrez-le :
Mettez-le dans sa main, car le toucher lui reste ;
C'est par là qu'il comprend ; voyez comme il l'étreint !

Acte I, Scène unique.
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