Chacun dans son caractère
Où vient désormais se glisser l'ignorance?
Combien ne savent écrire que
Ben Johnson... sprinteur shooté...mais canadien, donc disqualifié, ce qui ne fut pas le cas de Mélanie Griffith...
et ignorent tout de
Ben Jonson pourtant, le magnifique contemporain, ami et collaborateur occasionnel de
Shakespeare.
Certains, connaissent néanmoins Volpone, très belle pièce.
Mais voici sa première pièce, Chacun selon son humeur,
c'est un début, un peu foutraque certes,
mais le talent comique est déjà dans la plume de Ben, lucide, incisif:
“Il était né pour le râtelier et le bât. Il n'a d'autres phrases dans le ventre que des proverbes rouillés et de vieilles pointes; bonne ressource pour un forgeron qui peut en faire de gros clous.”
Que dire des vantardises de ce pleutre, Bobadil, un autre Falstaff:
“Je vais vous le dire, monsieur. Ils m'ont attaqué, trois, quatre, cinq, six d'entre eux à la fois, pendant que je me promenais seul dans divers lieux de la ville. Je les ai chassés devant moi toute la longueur de la rue, à la vue de tous nos braves. J'ai dédaigné de leur faire du mal, vous pouvez m'en croire; mais ma douceur n'apaisera pas leur colère. Ils sont à mes yeux comme une fourmi ; l'homme qui peut soulever une montagne dédaigne de l'écraser. Je les aurais tués tous, si j'avais voulu; mais je ne me plais pas dans le meurtre. Je serais tenté de ne porter d'autre arme que ce bâton pour leur tenir tête ; mais je crois qu'il est prudent de ne pas aller désarmé, car, quoique je sois très habile, je puis être accablé par le nombre. “
Donnez-vous un peu de plaisir –
lisez les pièces de Jonson.
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