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Citations sur MOAB: Epopée en 22 chants (4)

L’archiduc Charles, quant à lui, prit la décision de rester sur la défensive, en face de l’audacieux Masséna. Pompée se mit en marche, et vint camper auprès de la porte Colline. Cinna le suivit de près, et campa vis-à-vis de lui. Déjà les 5e et 2e armées polonaises, adossées à la Vistule, forment un ultime bouclier à l’est de la capitale. En face d’elles se déploient les 4e, 15e, 16e et 12e Armées rouges, prêtes à balayer le dernier rideau de troupes qui les sépare de l’Occident. Lord Wellington mit son quartier général à Cartaxo, en face de Santarem, et les deux armées, séparées seulement par le Rio Major, restèrent en présence. Les deux armées restèrent ainsi campées l’une en face de l’autre au cours de l’hiver et du printemps. La division Vandamme a en face d’elle, à moins de cinq cents mètres, la partie russe de la quatrième colonne sous Miloradovitch : de gauche à droite, les régiments de Smolensk, d’Apchéron et de Petite-Russie. Tout à coup, les tranchées s’effondrèrent des deux côtés. Ce fut aussi embarrassant que de voir une dame nue dans son bain ! Les ennemis, de part et d’autre, se sentaient horriblement gênés… Personne ne tira. Les siècles semblèrent reculer au temps où les armées se faisaient face en gardant des manières. Nul ne sonna l’assaut. Les ennemis s’observaient. Les deux armées se voyaient l’une l’autre et campaient face à face ; et comme Vercingétorix disposait des éclaireurs pour empêcher les Romains de faire un pont et de franchir le fleuve, César se trouvait dans une situation fort difficile. Soldats et marins se dévisagent, l’arme au poing, prêts à s’entretuer.
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MOAB est le fruit de ma collection de citations de guerre, partition de L’Encyclopédie des guerres. C’est un fruit inattendu, poussant sur les branches d’un arbre d’une autre espèce, plante hémiparasite ayant élu domicile dans une encyclopédie sans l’agresser ni la dénaturer.
Il s’agit d’un montage de bribes de littérature de natures diverses. L’ajustement des éléments y est approximatif. Ni les temps verbaux, ni les sujets ne sont raccord : une phrase de Chrétien de Troyes, de Churchill, de Jules César ou de Jünger, une poignée de mots de Masséna, Polybe, Jomini, Barbusse, Tite-Live, Malraux… Cela bégaie de n’avoir pas été raboté, jusqu’à faire anacoluthe. Non pas telle que certains grammairiens ont désiré classer l’anacoluthe – une figure de style -, mais comme cette infirmité propre à toute langue en formation et qu’aucune grammaire ne sait encore garantir de l’illogisme. Aussi cela s’efforce-t-il de dire, dans ce vrac, ce ressac, le temps illimité d’une seule et même bataille en quoi consiste, en réalité, l’intégralité des guerres. Chacun de ces vingt-deux chants est organisé autour d’un thème ou d’un moment de cet affrontement : « Drapeau » ; « Harangue » ; « Collision » ; « Odorat » ; « Couleurs » ; « Boucherie » ; « Panique ».
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Devant le pont, le sol était littéralement jonché de chevaux et d’uniformes verts et rouges. Partout, des corps d’hommes et de chevaux jonchaient le sol, faisant parfois déborder l’eau des fossés devenue rougeâtre. Les jeunes hussards bleus sont couchés dans la neige. Maintenant ils mouraient dans la neige, sans souffrance, et faisaient du blanc manteau un sorbet à la framboise. C’est un soldat, ce tas bleu ? Enfant aux mains coupées parmi les roses oriflammes. Horrible ! Son corps étendu, tête fracassée, à moitié vide, de la cervelle comme une mousse rose. Il roule de gros yeux abasourdis et il souffle de l’écume. Sa bouche et le bas de sa figure sont entourés bientôt d’un nuage de bulles roses. La douleur et le choc se mêlaient dans ses larmes, qui traçaient deux lignes roses sur ses joues tachées de graisse. A la hauteur du cœur une large tache rose. Vers mon cœur se précipite un flot aux teintes jaunâtres, pareil à celui qui, chez les guerriers abattus, accompagne les dernières clartés de la vie, à l’heure où la mort vient à pas rapides. Il a deux trous rouges au côté droit.
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En ce temps-là, la guerre couvrait Ecbatane. Et il suffisait peut-être de l’ordre d’un seul homme pour allumer sur le sol de presque toute la Gaule, les mêmes foyers d’incendie qu’au printemps, aux abords d’Avaricum. Alors l’incendie gagna en vitesse. La marche à la guerre s’était faite plus rapide. Les esprits ont changé : chacun presse ses armes. On est prêt pour la guerre et toutes ses fureurs. La guerre parut alors à tous inévitable. Le mot fut prononcé, gros de morts éventrés, de dames dépouillées, de pauvres belles filles sans robe ni manteau sur leurs épaules froides. Et là, la guerre a éclaté.
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