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Un acrobate au bord de l’œil raconte une histoire simple, l'histoire d'une femme qui depuis l'enfance, cherche sa place dans sa famille. Elle ne ressemble pas à ses sœurs et un soupçon de secret sur sa naissance lui fait parfois perdre l'équilibre.

Dans la narration, aux mots si justes, on ressent en Claire le manque de confiance, l'impression d'être moins jolie, moins originale, moins parfaite que sa mère ou ses deux sœurs.
Une femme sensible qui souffre d'une perte invisible.
Un roman court mais faut-il plus de mots pour dire les chagrins, les pertes qui n'ont laissées qu'une trace fantôme et pourtant bien ancrées dans la peau. Pour dire les liens familiaux qui nous lient tout en nous faisant uniques. J'ai aimé cette écriture épurée, avec de petites phrases pour ponctuer un paragraphe, comme une idée qui jaillit. Essentielle.

Publié aux Éditions Yaka books. Tous leurs romans sont vendus au prix de 2€, imprimés en France, en circuit-court.
Pour découvrir leur offre à petit prix, et "de nouveaux auteurs sans risque pour le porte-monnaie" : https://www.yakabooks.com/
"Petit prix et qualité peuvent rimer."
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La famille
Rien de bien original une histoire de famille assez banale avec des naissances des mariages des divorces des décès et des déménagements
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La belle idée d'accroche pour tout texte, quel qu'il soit, c'est d'abord le titre bien sûr. Celui-ci est particulièrement bien trouvé et joue son rôle attractif. L'expression est simple, mais imagée, et pleine d'une poésie qui nous place dans les meilleures dispositions pour ouvrir le livre.
Le texte est court, plus qu'une nouvelle, pas tout à fait un roman. C'est plutôt un bon point à mon sens, car l'auteur ne se perd pas en fioritures inutiles et se centre sur l'essentiel. J'aime cela quand on sent que l'auteur sait précisément où il veut nous emmener et qu'il ne nous perd pas inutilement.
90 pages, dans un format de poche, structurées en 47 chapitres (pas plus de une à deux pages par chapitre en moyenne). L'écriture est simple, accessible. Elle met le lecteur très vite à l'aise, on se sentirait presque chez soi dans cette famille. Pour autant n'imaginez pas une langue simpliste, il est clair que cette facilité apparente est le résultat d'un vrai travail littéraire et d'une exigence portée sur la syntaxe et le choix des mots justes.
Claire la narratrice a 31 ans. Elle revient sur ses années d'enfance pour mieux comprendre l'adulte qu'elle est devenue aujourd'hui et ce qui l'a construite. Une différence physique évidente d'avec ses sœurs a depuis toujours alimentée son imaginaire et fragilisée à ses yeux sa place au sein de la famille. Depuis qu'elle en a le souvenir, elle a fantasmé des secrets de famille pour y expliquer sa présence. Le moindre indice du quotidien est détourné pour être utilisé dans ce travail de l'imaginaire où les sentiments de jalousie, de chagrin et d'amour se mêlent tour à tour.
Un récit psychologique délicat qui joue sur l'émotion.
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Je n'aime pas en général les livres très courts, je redoute toujours de rester sur ma faim. J'ai donc ressenti une légère déception quand j'ai ouvert le paquet envoyé par les éditions Yakabooks.
J'avais sélectionné ce livre dans le cadre d'une Masse critique, trouvant le titre énigmatique et plutôt poétique. le charme a opéré dès les premières lignes, le style épuré mettant en valeur la sensibilité du propos. La narratrice, Claire, traîne un mal-être, une sensation de vide et de transparence liés au fait qu'elle doute avoir le même père que ses soeurs. Enfant, adolescente puis adulte, ce soupçon s'insinue, devient assourdissant et l'empêche d'être vraiment heureuse.

Née à la fin des années 60, le quotidien familial qu'elle dépeint a éveillé des réminiscences de mon enfance. Son chagrin d'adolescente à la mort de Balavoine fut le mien et, de fait, une proximité s'est installée avec la narratrice durant la lecture qui m'a touchée. Claire s'adresse au lecteur, le prend à témoin en le faisant rentrer dans son histoire familiale, dans son intimité, sans que ce ne soit jamais impudique. On se laisse inviter, on rentre sur la pointe des pieds, touché par l'amour déployé par les parents. Rien d'extravagant ni d'héroïque chez ces parents – qui comme tout bons parents, ne sont pas parfaits - mais de menus gestes et une attention portée à l'autre qui autorise chacun à devenir soi.
C'est tendre, délicat, finement amené. En peu de pages, l'auteur aborde des thèmes essentiels - la filiation, le couple et ses secrets, la maternité, ... - et par petites touches crée un univers singulier.
Grand merci donc à Yakabooks et Babelio pour cette jolie découverte.
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Claire, la narratrice, revient sur son enfance. Cette époque de sa vie, pleine de doutes, qui l'a construite et qui fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, une maman et une grand-mère. Ces doutes, ce sont ceux liés à des secrets de famille, la découverte de la mort d'un petit frère qu'elle n'a pas connu, à des dissemblances avec ses deux soeurs – et surtout, une ressemblance avec le meilleur ami de sa mère, Suzanne. Claire se construit dans cet entrelacs, dans ce trou noir qu'est le manque. Elle est habitée par ce manque… Comme si elle ne se reconnaissait pas dans cette famille.

L'autrice vous emporte avec elle dans une introspection de son personnage. On partage, le temps de ces quelques deux cents pages, la douleur De Claire, cette enfant blessée, qui replonge dans son passé, comme on dépoussière un vieux polaroid du grenier. Claire se cherche, cherche son double – ce frère disparu, mais ne se retrouve pas dans cette enfance. Les phrases courtes donnent un rythme certain au récit. Quelques mots tombent comme des couperets : ceux de la vérité. Au-delà de ce récit poignant, Marie Jousse nous rappelle que la vie est courte, que si vous voyez des ombres du passé, il ne sert à rien de les révéler, elles ne sont que des négatifs qui vont ont permis d'être vous…
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Un petit livre.
Tout petit.
Des phrases simples.
Parfois toutes poétiques.
Comme le titre.
Quel dommage qu'il soit si court.
Mais c'est peut être sa force finalement.
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Etrange sensation, simple et diffuse, que ce livre est le mien, même si mon histoire de Vilain Petit Canard, à moi, ne se termine pas aussi sereinement.

Histoire de filles, histoire de femmes, de sororité et d'utérus ; histoire douce et légère qui fait écho, dans mon esprit, à L'Elégance des Veuves d'Ann Ferney, qui fait la part belle aux petits délices du quotidien, à l'enfance, à la vie commune d'une fratrie, avec ses petits heurts et ses grands déballages, à l'envie inavouée de ce que l'autre tient dans ses mains, à la solidarité inespérée de tous pour n'en soutenir qu'un.

Ce roman court et poétique, au rythme doucereux et délicat, a quelque chose à mi-chemin entre l'Echappée belle d'Anna Gavalda et les Quatres filles du Dr March, une tendresse et une ironie en forme de clin d'oeil au temps qui passe.
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Un acrobate au bord de l'oeil est un livre très court mais très dense. Claire raconte son histoire familiale, ses parents, sa fratrie et sa difficulté à trouver sa place dans cette fratrie.
Ce qui m'a frappée c'est la distance mise par la narratrice comme si elle était spectatrice de sa vie. D'ailleurs elle a le fantasme de l'enfant adopté et ne se donne pas le droit de vraiment participer. J'ai été très sensible à sa façon de se raconter.
Je remercie Babelio et sa masse critique ainsi que les Yaka Brooks Éditions qui m'ont permis de découvrir ce livre touchant et plein de délicatesse. Je ne connaissais pas cet éditeur et je leur ferai de la publicité.
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Les larmes ponctuent les péripéties du premier roman de Marie Jousse. Elles donnent à ce petit livre leur surnom, plein de poésie: "Un acrobate au bord de l'oeil". Et au fil des pages, c'est une famille que l'on découvre, avec ses vicissitudes masquées par une façade bien lisse. Tout commence par un aveu: alors qu'elle a 31 ans et qu'elle est en train de donner la vie, le père De Claire, la narratrice, lui confirme qu'elle est bien sa fille. Dès lors, se développe, sous la plume de la romancière, toute la généalogie d'un doute.


Ce doute, l'auteure a l'habileté de lui donner plusieurs causes, donnant constamment à Claire l'impression qu'elle n'est pas à sa place. Il y a d'abord la différence physique entre la narratrice et ses soeurs, qui ouvre la porte à une hésitation personnelle quant à sa filiation, encore renforcée par un jeu cruel entre les parents, suggérant entre eux que la narratrice, Claire (celle qui n'a exceptionnellement pas de diminutif, alors que ses deux soeurs en ont un), est née d'amours adultères. Une impression renforcée encore par le caractère volage du père, un notaire de province qui voit passer beaucoup de monde. Enfin, et sans oublier les remarques des tiers, il y a ce jeu enfantin courant, consistant à imaginer que nos parents ne sont pas vraiment nos parents.

Le deuil vient ponctuer "Un acrobate au bord de l'oeil", dans des manières atypiques qui font souffrir les personnages. Il y a d'abord le décès de Frédéric, en bas âge, qui éprouve durablement la mère, installe le rituel de la visite de sa tombe et suggère que dans la famille, il n'est pas possible de donner le jour à des garçons. Il y a aussi Pierre-Alain, Jean-Marie. Et toujours, il faut faire face.

La peinture de ces drames familiaux, que l'auteure aborde avec sensibilité même si certains éléments auraient pu être approfondis davantage, fait contraste avec l'image radieuse, quasi parfaite, que renvoie la famille De Claire. L'auteure excelle à dépeindre cette vitrine idéale: une mère très belle, un père qui a réussi, et des enfants qui doivent se coiffer et s'habiller pour être beaux à l'école. Cela, sans compter l'impératif de faire bonne figure malgré les drames et les douleurs qu'on veut cacher.

Le premier roman de Marie Jousse se décline en mode mineur, construisant un monde d'incertitudes dans lequel il n'est pas évident pour Claire de trouver sa place. Par éclats de vie, pourtant, et au fil de chapitres courts, "Un acrobate au bord de l'oeil" construit avec justesse le portrait d'une femme et d'une famille, sur deux ou trois générations.
Lien : http://fattorius.blogspot.ch..
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96 pages et donc un format court qui nécessite une capacité d'aller à l'essentiel rapidement. C'est chose faite ici. Et c'est là que l'on se rend compte que ce n'est pas la taille d'un ouvrage qui en fait sa qualité. Tous les sentiments sont mélangés sur un sujet aussi brûlant que les secrets de famille et l'absence de père. Une écriture abordable pour tous. On part d'une histoire tellement banale pour avoir un roman aux émotions puissantes. Légère frustration sur la fin qui, comme la longueur du bouquin, est trop courte
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