AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gruz


gruz
07 septembre 2016
Pour bien se rendre compte de la lumière, il faut de l'ombre. Au risque que la lumière se perde dans les profondeurs des ténèbres.

Caroline du nord, un trou perdu et des habitants qui le sont tout autant. A l'image de Charly, fils du dealer en chef local et d'une mère droguée, qui a baigné toute sa vie dans la violence. Un environnement où tout est corrompu, des flics jusqu'à l'âme même de l'endroit.

Là où les lumières se perdent est un roman noir typique d'une Amérique profonde qui a perdu le sens de ses valeurs. Un environnement qui assèche les sentiments ; désert d'humanité où pointe (peut être) une once de lumière.

Ne pas croire sa première impression de lecture, et les premières pages somme toute assez banales. La suite prend davantage aux tripes.

Ne pas croire aveuglément en la comparaison de la 4ème de couverture qui rapproche ce roman de Seul de silence de R.J. Ellory. Je cherche encore le rapport.

Mais, croire qu'il y a une échappatoire à ce long tunnel d'obscurité ?

A travers ce court roman et son écriture à la fois sèche et enlevée, David Joy nous parle d'un jeune homme qui (sans presque s'en apercevoir) tente d'échapper à ses chaînes virtuelles qui le lient à son passé et à sa filiation. Un roman sur le déterminisme et sur l'éventuelle possibilité de changer un destin tout tracé. Par l'amour, peut être…

L'histoire racontée par David Joy n'a rien de vraiment originale, tant de romans noirs du même genre ont déjà proposé ce genre d'ambiance de désolation autour d'un déferlement d'horreurs.

Me reste principalement de cette lecture, le sentiment lancinant d'avoir partagé au plus près une tranche de vie d'un jeune homme annoncé comme perdu dès sa naissance.

Me reste de ce roman le poids des événements et l'apprêté de sa narration qui pèsent sur mes épaules de lecteur, surtout après sa fin réussie.

Me reste l'impression d'avoir lu un bon mais trop court roman noir à l'américaine, même s'il m'a semblé en avoir lu de meilleurs dans le genre. Sentiment étrange et assez impalpable. Nombre d'autres lecteurs parlent de chef d'oeuvre, ce qui prouve indéniablement la qualité de ce texte.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}