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Critique de Frederic524


« Là où les lumières se perdent« , un titre aussi beau ne pouvait qu'offrir un grand roman porté par la plume incandescente de David Joy dont c'était le tout premier roman. Un polar âpre et crépusculaire, vertigineux de par son éclatante maîtrise. On est saisi, bouleversé par le récit de cette (sur)vie, celle de Jacob, fils de Charles McNeely. Ce dernier est l'incarnation du mal dans cette localité perdue des Appalaches où la drogue et l'alcool coulent dans les veines avec ce sentiment de désespoir consubstantiel à ce trou perdu au milieu de nulle part. On y perd son temps, on y perd souvent la vie mais le plus sûrement son âme. Ce mal-être ronge tout et Jacob va devoir faire un choix dans cette quête existentielle qui l'anime : être le fils de son père, son héritier, avec ce même sang coulant dans ses veines, signifiant le plus souvent d'être la grande faucheuse, où bien sauver ce qui peut l'être : Maggie qui est sa lumière en cette nuit, la seule qui le retient à la vie. David Joy a bâti une véritable tragédie où l'âme des hommes ressemblent aux ténèbres où gisent les épaves impassibles s'élançant en cortèges funèbres. de pauvres hères dont la drogue, les médicaments, l'alcool sont le seul échappatoire face à la vie qui s'offre à eux. D'une grande noirceur, ce roman de David Joy nous saisit à la gorge pour ne plus nous lâcher. Véritable plongée cathartique dans la psyché du jeune Jacob, c'est peu dire qu'on sort sonné par ce coup de poing que représente « Là où les lumières se perdent », plongée abyssale dans les méandres de l'âme humaine. C'est assurément un très grand livre !
Lien : https://thedude524.com/2018/..
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