Le format est celui d'un carnet de notes de cent trente-cinq pages.
J'ai lu d'une traite, dans un café,
des souvenirs d'enfance,
une longue nouvelle,
deux brefs articles parus en 2010 et 2013,
hommages à deux écrivains phares,
Albert Camus et
Robert Margerit.
Comme toujours chez
Charles Juliet, l'écriture est épurée, le propos simple; l'intériorité de l'être affleure au détour de lignes claires. La nouveauté, c'est la révélation d'un talent narratif inédit dans le texte, corps du fascicule, "Le déclic", où un homme se libère de son passé en partant à l'aventure, un 24 décembre. Il cède à "un désir qui a une longue histoire."
Le désir de
Charles Juliet est connu depuis belle lurette : écrire aux fins de se connaître, de connaître l'être humain en général. Si on a lu son journal au long cours,
La fracture et autres textes n'apprend rien de neuf sur l'homme. Dès lors, je me questionne sur l'intention éditoriale, de publier ce petit livre, qui apporte si peu à l'oeuvre d'un écrivain obstiné devant l'éternel.
Les admirateurs inconditionnels hésiteront peut-être à débourser 15 euros, quasiment le double du prix d'un Babel poche de 304 pages. Les "nouveaux", consentiront peut-être à la dépense, et entrouvriront ainsi une fenêtre sur l'essence de ce grand auteur, tellement discret, bientôt nonagénaire.