Citations sur Dans la colonie pénitentiaire - Considération - Le verdic.. (11)
Les arbres.
Nous sommes en effet comme les troncs d'arbre dans la neige. On dirait bien qu'ils sont juste posés bien à plat et qu'on pourrait les faire glisser en les poussant un peu. Mais non, on ne peut pas, car ils sont solidement attachés au sol. Seulement voilà, même cela n'est qu’une apparence.
Chacals et Arabes.
" Il se peut, il se peut", dis-je, " Je ne m'arroge pas le droit de porter un jugement, en des matières qui me sont à ce point étrangères; ça paraît être un conflit très ancien; donc, c'est sans doute dans le sang; peut-être donc que cela ne finira qu'avec le sang."
Le Visiteur : « Connaît-il la sentence ? »
L:Officier : « Non »
Le Visiteur : « II ne connaît pas sa propre condamnation ? »
L:Officier : « Non. Il serait inutile de la lui faire connaître puisqu'il va l’apprendre dans sa propre chair.»
Le Visiteur : « II sait tout de même qu'il est l'objet d'une condamnation ? »
L:Officier : « Pas davantage ! »
Le Visiteur : « Non ! Cet homme ne sait donc pas comment sa défense a été reçue ? »
L:Officier : « II n'a pas eu l'occasion de se défendre. »
Le Visiteur : « II a bien fallu pourtant qu'il ait la possibilité de se défendre ! »
Le Narrateur : L:officier comprit qu'il risquait fort de se voir interrompu pour longtemps dans son explication de la machine.
Comme tu as hésité longtemps avant d'être enfin mûr ! Il a fallu que ta mère meure, elle n'a pas pu vivre ce jour de joie, ton ami dépérit dans sa Russie, il y a trois ans, il était déjà jaune à jeter, et moi, tu vois bien à quel point j'en suis. Tu as des yeux pour voir.
C’est pourquoi la meilleure solution reste tout de même de tout encaisser, de se comporter comme une masse pesante et, même si l’on se sent emporté par une tornade, de ne pas se laisser persuader de faire un seul pas inutile, d’avoir pour autrui un regard animal, de n’éprouver aucun remords, bref, de réprimer de sa propre main ce qui reste encore de la vie sous forme de fantôme, c’est-à-dire d’accroître encore l’ultime repos sépulcral et de ne plus rien laisser subsister d’autre que lui.
La vie est étonnamment courte. Maintenant. dans mon souvenir . elle se ramasse pour moi tellement que. par exemple. je conçois à peine comment quelqu'un de jeune peut se résoudre à partir à cheval pour le prochain village sans redouter que déjà-sans parler de hasards malheureux-le temps d'une vie ordinaire.au cours heureux.ne suffise pas.de loin.pour telle course.
"Un compte rendu pour une académie"
J'ai peur qu'on ne comprenne pas exactement ce que j'entends par issue. J'emploie le mot dans son sens habituel et le plus plein. C'est à dessein que je ne dis pas liberté. Je ne veux pas parler de ce grand sentiment de liberté dans toute les directions. Comme singe, je l'ai peut-être connu, et j'ai rencontré des hommes qui en avaient le désir. Mais, pour ce qui est de moi, je n'ai jamais alors demandé, ni ne demande aujourd'hui la liberté. Soit dit en passant, la liberté sert trop fréquemment, entre les hommes, à se tromper.
Que n'es-tu simplement une vessie pleine de sang, que je m'assoie sur toi et te fasse disparaître d'un coup ? Tout n'est pas accompli, les fruits n'ont pas passé les promesses des fleurs, ta dépouille pesante est là par terre qui échappe déjà à tous les coups de pied. Qu'est-ce que cette question muette que tu me poses ainsi ?
Nouvelle : Un fratricide
Tout ce qui meurt a auparavant une sorte de but .une sorte d'activité .et c 'est cela qui a finit par l'user...
Un compte-rendu pour une académie, "Un médecin de campagne".
Soit dit en passant, la liberté sert trop fréquemment, entre les hommes, à se tromper. Et de même que la liberté compte parmi les sentiments les plus sublimes, de même l'illusion correspondante est des plus sublimes.