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Citations sur Voyage autour de mon crâne (7)

Avez-vous déjà remarqué qu'une ville peut sembler inconnue, étrangère, non seulement quand on la voit pour la première fois, mais aussi quand on la parcours pour la dernière fois, avant un voyage, un exil, pour ne plus jamais y revenir ?
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Dans le taxi je bougonne, mécontent : Schwer krank, très malade : ridicule ! Je n'ai même pas encore de diagnostic ! Ça le regarde ? Quand j'aurai un diagnostic, je tâcherai de me comporter comme il faut. Pour le moment, je suis malade, rien d'autre. Le statut de malade en vaut bien un autre, le statut de gentleman par exemple.
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Mais je l'ai toujours su. Je ne m'attends plus à autre chose depuis que j'ai guéri de l'illusion heureuse et ignorante de la jeunesse que toute notre vie a un sens dans son ensemble, indépendamment de nos jours. Seuls les jours existent. Vingt-quatre heures, or vingt-quatre heures ça peut toujours se supporter s'il le faut. Y compris la dernière, probablement. Il faudra la ranger à sa place, celle-là comme les autres, le moment venu.
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C'est l'inclination humaine la plus extraordinaire, la compassion en positif ou en négatif, qui se vautre et fait ripaille, c'est la compassion qui organise les orgies autour de mon lit de malade, entassée dans les fauteuils, sur le divan, installée sur le bord de mon lit. Deux extrêmes se forment : la compassion véhémente, tapageuse, blagueuse, qui cache derrière une moue de supériorité aux lèvres et un geste de mépris la peur panique qui nous saisit tous à proximité de la grande Énigme qui nous guette. Et l'autre, taciturne et sérieuse, la plus courageuse des deux, qui assume la vérité qu'il n'y a pas de compassion sans égoïsme, et que celle-ci nous a été présentée au soir de notre enfance, les jours des premiers dangers, par sa sœur aînée, la peur personnelle de la mort, et que nous connaissons depuis lors.
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C'était comme un rêve, un rêve biblique : je me suis assis, j'ai levé une jambe après l'autre, j'ai posé les pieds par terre. Puis je me suis redressé. C'est le fildefériste qui se lève ainsi, au point culminant de sa production, au milieu de sa corde, en agitant les bras pour garder l'équilibre, au-dessus du Niagara. Ensuite, j'ai fait deux pas, je me suis arrêté, j'ai fait deux autres pas.
- Eh bien, ça va très bien - j'entends la voix d'Olivecrona, naturelle et bienveillante, comme s'il s'agissait d'une banalité ordinaire. Quand souhaitez-vous sortir ?
Le ton raisonnable me ramène à la raison. Je réponds en blaguant, je fais de l'humour noir :
- Demain.
- Comme vous voudrez. Demain matin vous pourrez quitter l'hôpital.
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Je ne plaisante jamais avec l'humour .
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Une âme agitée comme la mienne est sans cesse cahotée, bousculée, dans un perpétuel état de tension, un état que l'heureux que vous êtes ne connaît qu'une ou deux fois dans sa vie. A chaque moment, je suis obligé de penser à toute ma vie. Pour moi, chaque minute ressemble à ce que vous éprouveriez si vous deviez sauter d'un sixième étage, ou étiez sur le point de périr dans un ouragan. Une sensibilité excessive, en vérité, mais qu'y puis-je?
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