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Seules contre tous est une bouleversante BD que je viens de découvrir.
Seules contre tous, sur ce territoire de la Hongrie, cela signifie au gré des soubresauts de l'Histoire, être deux, une jeune femme et sa petite fille fuyant Budapest parce qu'elles sont Juives.
Dans ce récit envoûtant, Miriam Katin relate son parcours avec sa mère en Hongrie durant la Seconde Guerre mondiale, alors que toutes les deux fuient les persécutions nazies.
Tandis que son père est enrôlé dans l'armée hongroise, Miriam et sa mère décident de quitter Budapest. Elles se font passer pour une servante russe et sa fille illégitime.
Dès lors, elles vivent dans la clandestinité, croisent des officiers allemands, des traîtres et des collaborateurs, des paysans dépassés par les événements, puis des soldats soviétiques sans foi ni loi, qui boivent et qui violent. On dirait qu'ici de manière sordide, L Histoire bégaie...
Dans cette fuite éperdue, certains d'entre eux vont pourtant aider les deux fugitives.
J'ai adoré le graphisme saisissant qui emporte l'histoire, la petite et la grande...
Dans chaque dessin, dans chaque trait, j'ai ressenti le poids de cette tragédie, la peur, la tristesse mais aussi la douceur, l'amour.
J'ai aimé être ainsi envoûté dans ce graphisme qui prolonge le trait. Il y a dès lors une réalité infinie qui se détache, douloureuse et effroyable. Belle en même temps.
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Cette bande dessinée autobiographique est l'histoire d'une partie de l'enfance de Myriam Katin qui a dû fuir avec sa mère Budapest pour échapper au nazisme.
Si le thème de cette BD n'était pas aussi terrible, je dirais que c'est une BD magnifique. J'adore le graphisme, à chaque planche, chaque case, on ressent le poids de l'histoire, la peur, la tristesse mais aussi la douceur, l'amour.
Cette bande dessinée est absolument bouleversante. Je suis vraiment touchée et sous le charme des dessins très particuliers qui servent un texte poignant.
Il n'y a que 17 billets pour cet album sur Babelio. Quel dommage que les libraires ne lui aient pas accordé sa chance. S'il avait été mieux exposé, il aurait, je suis sûre, connu un énorme succès . N'attendez pas de le croiser, cherchez le il mérite votre attention.
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Une bande dessinée dénichée par hasard dans les rayons de la médiathèque : une grande surprise, une grande claque ! Premier coup de coeur de 2013.

Miriam Katin raconte son exil dans la Hongrie de 1944 et toutes les difficultés que sa mère a endurée pour la sauver. L'acharnement de cette mère courage - qui n'a malheureusement pas dû être unique en son genre à cette époque...- , toute l'énergie qu'elle déploie pour ne pas désespérer, à lutter encore et encore pour sa survie et celle de sa petite... C'est beau, ça prend aux tripes.

Les images sont comme embuées, comme des souvenirs lointains. le décalage entre les mots et les ressentis de l'enfant et les images crue(elle)s montrent sans voyeurisme le traumatisme qu'a été cette guerre pour des millions de personnes.
En bref, c'est l'histoire d'une lutte contre et pour la vie de personnes brisées par le destin.

Mais après une telle expérience... Comment avoir la foi ? Croire en ce Dieu dont sa mère lui parlait avant de se coucher ? Comment continuer à vivre en adoptant une étiquette communautaire ou religieuse, alors même que c'est cette volonté "d'étiqueter" les individus qui a causée tant de souffrances ? Des points que l'auteur développe dans un "épilogue" où elle parle de sa vie passée entre la Hongrie, Israël et les Etats-Unis.

Comme dans la Bible, c'est une histoire de lumière et de ténèbres, admirablement transposée graphiquement.

A découvrir !
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Très bel et émouvant album sur les premières années de Miriam Katin alors qu'elle doit survivre avec sa mère au cauchemar nazi. Hongroises juives,il n'y a qu'une seule façon de survivre,la fuite...le titre est un juste reflet d'une lutte sans merci pour échapper au pire, mais il ne prend pas en considération les quelques personnes qui ont su les accueillir et leur offrir l'essentiel. le graphisme est totalement adapté au récit. Noir et blanc pour traduire la période des ténèbres,en couleur lorsque la lumière est de retour.j'aime beaucoup ces " coups de crayon" un peu comme du fusain, qui traduisent avec force les émotions,les mouvements,les détails. Album très intime qui a dû générer beaucoup d'émotions et de proximité entre L'auteure et sa maman....
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Ce récit repose sur des souvenirs d'enfant.
Le graphisme alterne le noir,
pour l'occupation en Hongrie,
et les couleurs pastelles pour les seventies aux USA .
Un gribouillis sombre, quasi illisible pour l'horreur..
Un dessin qui n'est pas dans la séduction
entre la caricature et le dessin d'enfant..
L'indicible est difficile à représenter..
1944, Budapest, est aux mains de l'armée Allemande .
La chasse aux juifs est ouverte, expropriés,
leurs biens jusqu'à leurs chiens sont réquisitionnés ...
Esther fuit avec sa petite fille vers la campagne..
Peu de choses leur seront épargnées..
Ce témoignage est intime et ..universel..
Accrochées à un Dieu qui les a oubliées,
Elles avancent ..
L'éxode pour sauver leur seul bien: leurs vies
résonne particulièrement aujourd'hui..


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Budapest, 1944. Esther Lévy doit prendre la fuite avec sa fille Lisa en raison des persécutions nazies contre les juifs et tout abandonner derrière elles, jusqu'à leur animal de compagnie. Elles trouvent refuge chez un paysan et sa femme à la campagne jusqu'à l'arrivée des Allemands. Esther doit alors se prostituer pour un soldat nazi. L'avancée des Russes les obligent à fuir de nouveau. Elles trouvent refuge chez un médecin qui se prend d'affection pour elles. La guerre se termine, les prisonniers rentrent peu à peu. Esther retrouvera t'elle son mari alors qu'elles sont parties sans laisser d'adresse ?
Cette BD en noir et blanc pour adultes sur la Seconde Guerre Mondiale et plus précisément la vie d'une mère et de sa fille fuyant les persécutions nazies, est surprenante. Les dessins assez simples renforcent bien l'atmosphère sombre de cette époque. Certaines scènes sont particulièrement émouvantes comme celles avec le chien. Cette BD se lit vite également.
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Avec cet ouvrage, Miriam Katin participe du mouvement de publication massif qui revient sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu'elle était enfant en 1944, elle a fui de Budapest avec sa mère, ballotée d'un endroit à l'autre, sans repères et dans la menace perpétuelle d'une arrestation. Elle reprend aujourd'hui le point de vue de la petite fille qu'elle était pour témoigner de cette période en ne négligeant pas de faire apparaître la confusion et la violence d'une situation qu'elle n'avait alors pas la possibilité de comprendre totalement.


Sur le plan intellectuel, ce témoignage n'évite pas certains écueils habituels. On retrouve ainsi certains personnages-types habituels : le méchant collaborateur, le fermier bourru mais sympa, le célibataire riche et fou amoureux, le mari-soldat absent… le caricatural de ces personnages est encore renforcé par le langage essentiellement émotionnel choisi par Miriam Katin. On comprend que ce choix découle de la puissance des impressions suscitées par les événements sur le cerveau d'un jeune enfant, mais la transcription à l'âge adulte n'a pas évité les raccourcis parfois faciles.


Cet album me laisse un sentiment très mitigé mais la nature du sujet évoqué ne me permet pas de me montrer plus critique. Peut-on juger correctement le travail de quelqu'un ayant souhaité contribuer à l'oeuvre collective de dénonciation des dérives de la Seconde Guerre mondiale ? La fin visée est légitime, pour le reste, c'est une question de goûts…
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Et vlan ! une sacrée claque la lecture de cette BD !
D'une part, parce que près de soixante-dix ans après les faits, on pouvait espérer avoir été bien informé (?!)
D'autre part, le contexte de la Hongrie en cette année 1944 je ne connaissais pas ; merci à Nanne pour ses explications.
Ces pays d'europe de l'Est étaient pris dans l'étau entre l'armée allemande et les troupes russes, donc victimes soumises à toutes les turpitudes et à tous les courages : celui de cette femme seule avec sa petite fille qui fuit et courage de ceux qui vont lui porter secours.
En première approche je n'aimaiS pas le dessin, trop sombre, trop gribouillé et très vite j'ai changé d'avis devant la qualité des destructions. Elles parcourent un monde de misère et de peur : la dureté, l'aspect cru est quasiment au rendez-vous de chaque page.
La lumière et les couleurs sont là aussi : dans les planches qui relatent la vie de la petite fille devenue adulte, et maman dans ce New York des années 1970. Lumière aussi apportée par la rencontre de tous ceux qui vont accepté de les héberger, de leur venir en aide. Et grâce auxquelles el s'en tireront.

Bouleversant aussi par la réflexion sur la religion ; tant la Torah que la Bible apporte un certain confort à un petit enfant, mais ensuite...
On comprend que pour l'auteure, accepte avec réticence que son mari inscrive leur fils à l'école juive, parce que pour elle, c'est encore séparer.

Encore une belle BD qui donne matière à réflexion tout en chamboulant le coeur et en prenant aux tripes
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Roman graphique autobiographique, Miriam Katin nous raconte sa fuite avec sa maman lors des premières persécutions nazies , alors qu'elle est âgée de 3 ans , et l'implication que ça va avoir sur sa vie .
Miriam et sa maman vont devoir changer d'identité , la mère ne peut plus faire confiance à personne , elle doit abandonner tout ce qui constituait leur vie , en se demandant chaque jour si elle va retrouver son mari .
Un témoignage poignant .
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« Au commencement, les ténèbres recouvraient toute la surface de la terre ».

Hongrie. 1944.

Sous les couleurs agressives du drapeau nazi, une mère lit la Bible à sa fille. Cette enfant, c'est Miriam, l'auteure de cet album, que nous découvrirons sous le prénom de Lisa. Sous le joug des allemands, l'insouciance de l'enfant a été préservée autant que possible mais face à l'horreur, difficile de ne pas ouvrir les yeux même lorsqu'on est une toute petite fille… surtout lorsqu'on est juif et que la mort vient jusqu'à nous mordre les mollets. Quant à son père, il a été enrôlé dans l'armée hongroise.

Pour éviter le ghetto et la déportation, sa mère brave tous les dangers et se met en lien avec un homme qu'une amie lui a recommandé. Il lui fournit des faux-papiers… débute alors la fuite incessante, la clandestinité et des jours de peurs interminables.

" Ça va aller. Vous serez sauvées. Prenez le train ? J'ai un billet pour vous et une adresse. Chez mon oncle. Un, type bien. Mais d'abord, vous devez tout brûler. Tout ce qui pourrait trahir votre vraie identité. Les papiers, les photos, le livret de famille… et votre Torah. Soyez vive, astucieuse et vous disparaîtrez ".

Quelques bouffées de couleurs posées au crayon apparaissent subrepticement dans l'album, symbole qu'une nouvelle vie a succédé à l‘ancienne. Symbole d'un espoir, nous sommes alors en 1968, Miriam enlace un bébé dans ses bras, le pire est derrière mais il lui sera difficile d'oublier ces années de terreur.

L'auteure le dit d'ailleurs en postface : « j'ai imaginé les lieux et les gens d'après les souvenirs de ma mère. J'étais petite alors, mais un sentiment très intime, lié à la peur et à la confusion générée par cette époque me bouleverse à chaque fois que je me replonge dans les dernières lettres et cartes postales écrites par ma mère à mon père ».

Le présent de Miriam Katin s'oppose en tous points à l'ancien ; désormais, la sécurité, l'emploi, la liberté et le bonheur. Un quotidien qui est à mille lieues de la tourmente qui gronde encore dans l'esprit de Miriam Katin, par petites touches. La majeure partie de l'album est réalisé au crayon de papier. La sobriété des visuels illustre parfaitement le témoignage et donne l'impression qu'ils ont été réalisés en temps réel. Ce n'est pas le cas pourtant, il y a une telle proximité avec les personnages qu'on en perd la notion du temps, comme si on était aux côtés de ces deux femmes durant l'année la plus dure de leur existence. Ce récit envahit le lecteur et le petit format de l'album (19,5 / 21 cm) aide beaucoup à ce sentiment d'intimité qui se crée entre le lecteur et le narrateur.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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