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Critique de Marti94


Je découvre Yasunari Kawabata grâce aux challenges Babelio et j'en suis enchantée.
"Nuées d'oiseaux blancs" est un texte d'une grande sensibilité, je ne suis donc pas surprise qu'il ait reçu le prix Nobel de littérature en 1968.
Ce court roman dont le personnage principal est un jeune homme nommé Kikuji est organisé en cinq livres. Avec franchise, il nous raconte sa découverte des femmes autour de l'art du thé, tradition japonaise qui permet de se réunir pour faire connaissance, rendre hommage à un défunt ou simplement pour le plaisir de se retrouver. Pourtant, l'atmosphère est loin d'être traditionnelle car l'harmonie qui se dégage de la cérémonie du thé n'est pas celle de la vie amoureuse du jeune homme.
Kikuji a toujours su que son père avait eu deux maîtresses, Chikako experte en l'art du thé qui a vite été délaissée puis Mme Ôta, veuve d'un ami collectionneur d'objets d'art, avec qui il a vécu un amour sincère que seul la mort du père de Kikuji a interrompu.
Si Chikako s'immisce dans la vie du jeune homme en cherchant à arranger son mariage, c'est dans les bras de Mme Ôta qu'il va se réfugier. Cette brève passion amoureuse sera funeste et le suicide de Mme Ôta laissera à Kikuji le souvenir d'une sensation merveilleuse de douceur, de volupté et d'apaisement. Ce drame le rapprochera de sa fille Fumiko.
La psychologie des personnages est décrite avec une grande finesse, je regrette juste qu'hommes ou femmes soient souvent en train de s'excuser, de demander pardon, la culpabilité prenant vite le dessus.
J'ai préféré l'importance que prennent les objets comme les tasses pour la cérémonie du thé ou la cruche de Shino symbolisant la beauté éphémère et confirmant la qualité d'esthète de Yasunari Kawabata.



Challenge Solidarité 2021
Challenge Riquiqui 2021
Challenge Coeur d'artichaut 2021
Challenge XXème siècle 2021
Challenge Multi-défis 2021
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