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Critique de kuroineko


J'ai découvertla trilogie de la Tapisserie de Fionavar voilà une douzaine d'années. Je n'ai rien lu d'autre jusqu'à présent de Guy Gavriel Kay. En regardant un peu sur Babelio ses productions, j'ai constaté que s'il reste dans le domaine de la fantasy, il semble l'inscrire dans des cadres historiques ou mythiques proches de la réalité. Ce qui était déjà prégnant dans La Tapisserie de Fionavar. Autre point qui m'a paru intéressant, il rédige des oeuvres qui ne dépassent pas la trilogie. Je trouve que trop souvent, les auteurs de fantasy s'étalent sur des successions de volumes qui paraissent sans fin. Ou pire, ils annoncent au départ une nouvelle trilogie qui finit... en 25 tomes. J'exagère un peu mais pas tant que ça.

Après cet aparté, revenons à notre broderie, pardon Tapisserie. Se mêlent dans cette fantastique trame des échos du cycle arthurien et de l'univers de Tolkien. Kay n'est pas son disciple pour rien puisqu'il contribua avec Christopher Tolkien à la publication du Silmarillion à partir de fragments et notes diverses du père de Frodon et Compagnie.
Contrairement à Tolkien pourtant, la trilogie débute dans notre monde bien réel. Plus précisément lors d'une conférence universitaire. Cinq étudiants lambdas se retrouvent à converser avec un homme brillant et un brin mystérieux. Tout ce beau petit monde va alors s'éclipser de notre réalité pour atterrir dans le monde de Fionavar, en compagnie de cet homme qui répond en cet univers au nom de Lorel Mantel d'Argent. Magicien de vocation. Les cinq Terriens (même si, pas de chance, l'un d'eux a perdu le contact avec le reste de la compagnie durant le "voyage") ont, semble - t - il, un rôle à jouer en ce monde. du reste, c'est mieux sinon l'histoire ne rimerait à rien et ça n'aurait pas été sympathique de détourner cinq studieuses jeunes personnes de leurs études!
Évidemment, il y a des entités malveillantes sur cette belle terre de Fionavar. Certaines créatures rappellent à s'y méprendre les Orcs de Tolkien. le grand méchant répond au nom de Melkor... pardon Rakoth Maugrim.

Nos multiples héros vont dès lors connaître moult aventures mêlant périples et dangers, sorcellerie et violence pure. Ils vont également se découvrir des destinées, comme Kimberley qui succédera à la Tisseuse de Rêves vivant au bord d'un lac, détentrice d'un anneau orné d'une pierre rouge qui prend des reflets ensanglantés à la lumière. Ce joyau (le Baëlrath si mes souvenirs sont justes) peut invoquer la créature tapie dans les tréfonds du lac.

Loin d'être une vaste bagarre manichéenne, Kay apporte des nuances dans les situations et dans ses personnages tout au long de la trilogie. Il développe et approfondit tout particulièrement les principaux héros et héroïnes, qu'il ne ménage pas vraiment. Des liens se tissent entre les vins étudiants et le monde de Fionavar. le re it se veut également parcours initiatique où les personnalités vont se révéler. Et les secrets enfouis également, comme pour Matt Lösen, le nain allié à Loren Mantel d'Argent.

De ce que je me rappelle, la narration se révèle efficace et l'écriture en accord avec cet univers de fantasy. La construction globale reste de facture classique, ce qui n'est pas forcément un mal.
J'en garde par conséquent le souvenir d'une agréable et dépaysante lecture. Sans véritable grande surprise mais sans m'ennuyer un instant. Bien au contraire. Avis aux amateurs de post-tolkienisme, n'hésitez pas à prendre la navette pour tisser vous aussi quelques rangs dans ces aventures!
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