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Citations sur Le dernier homme bon (39)

— Je m’appelle Niels Bentzon. Je suis policier. Je ne porte pas de vêtements et je n’ai ni arme ni émetteur, conformément à vos instructions
Niels poussa la porte avec précaution.
— Vous m’entendez ? Je m’appelle Niels. Je suis policier et je ne suis pas armé. Je sais que vous êtes un militaire, Peter. Je sais aussi à quel point c’est dur d’ôter la vie à quelqu’un. Je suis juste venu discuter avec vous.
Niels resta immobile près de la porte, l’oreille tendue, dans l’attente d’une réponse. Mais la seule chose qu’il perçut dans l’appartement fut la puanteur caractéristique de la misère. Peu à peu, ses yeux s’habituèrent au noir et il avança.
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Cela ferait quinze ans l’été suivant que Niels Bentzon travaillait à la Criminelle, dont dix en tant que négociateur – ces types auxquels on fait appel lorsqu’il y a une prise d’otages ou qu’un individu menace de se suicider. C’étaient toujours des hommes. Chaque fois que le cours des actions se mettait à dégringoler ou que les économistes annonçaient une crise financière, les armes surgissaient de toutes parts. Niels avait toujours été étonné par la quantité effrayante d’engins de mort qui dormaient dans les greniers des particuliers. On trouvait des armes à feu de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi des fusils de chasse et des carabines non déclarées.
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Un honnête homme avait gravé « Va te faire foutre !! » dans le mur, juste au-dessus du tableau avec les noms des habitants. La cage d’escalier était à la fois une ruine et le résultat des politiques menées depuis quelques années : « Sauvons Christiania », « Fuck Israël » et « Mort aux keufs », eut-il le temps de lire avant que la porte d’entrée rouillée ne se referme derrière lui. Il avait été trempé en un instant.
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Cette nuit, cependant, ce n’était ni la jeunesse en colère ni les islamistes qui les avaient poussés à intervenir dans Dortheavej, mais un soldat rapatrié qui avait décidé d’utiliser ses dernières munitions contre sa famille.
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Niels était là le jour où ils avaient reçu l’ordre de faire évacuer l’ancienne Maison de la Jeunesse ; presque tous les policiers du pays avaient été réquisitionnés. Une de ces interventions peu glorieuses dont il gardait un très mauvais souvenir. Il s’était retrouvé dans une ruelle à tenter de raisonner deux jeunes armés de battes de base-ball. Ils l’avaient frappé au bras gauche et dans les côtes. Leurs visages exprimaient une haine profonde, faite de frustrations refoulées, qu’ils avaient soudain libérée contre lui. Lorsque, pour finir, il était parvenu à en flanquer un au sol et à lui passer les menottes, celui-ci s’était mis à l’insulter. Le dialecte qu’il avait alors employé était celui du Nordsjælland2, de Rungsted, plus exactement. Les beaux quartiers. C’était un gosse de riches.
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Niels ne se sentait guère à l’aise dans la rue Dortheavej, peut-être à cause de la fâcheuse tendance de ce quartier à attirer les catastrophes. D’ailleurs, il n’aurait pas été surpris que le reste de Copenhague ait passé la nuit au sec.
Il essaya de se rappeler qui, de l’Association culturelle islamique ou de la Maison de la Jeunesse – deux organisations qui semblaient n’avoir été créées que pour rassembler des éléments perturbateurs, s’était installée là en premier. Tous les policiers le savaient : chaque appel radio leur demandant d’intervenir sur Dortheavej, dans le quartier nord-ouest, était synonyme d’alerte à la bombe, de manifestation, d’incendie criminel ou d’agression.
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Tommaso vérifia son téléphone. Toujours rien. Ai-je peur de savoir ? se demanda-t-il en retournant au bateau. Les autres fois, il avait presque toujours eu raison. Quelques mois plus tôt, c’était à Hanoï qu’on en avait découvert un. Mort de la même manière. Avec la même marque dans le dos. Un bienfaiteur, lui aussi.
Tandis que Flavio manœuvrait la vedette dans le canal pour faire demi-tour, Tommaso nota qu’il y avait de la lumière dans le bureau de son chef. Il devait être en train d’enquêter sur l’identité de celui qui avait remué ciel et terre pour convaincre les autorités chinoises d’envoyer la cassette. Il n’allait certainement pas tarder à le découvrir – le commissaire Morante était tenace. Et il allait également s’apercevoir que Tommaso avait sollicité Interpol afin d’alerter plusieurs polices d’Europe. Entre autres celle de Copenhague.
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En tout, ils n’étaient que trois policiers à participer à cette patrouille de nuit qui avait débuté sous la pluie, dix-huit minutes plus tôt. Leur quartier général était situé en face de la gare. Ils savaient que le train en provenance de Trieste arrivait à 1 h 30 et qu’il y avait souvent à son bord des émigrés clandestins originaires d’Europe de l’Est venus chercher fortune à l’Ouest en travaillant dans une cuisine infâme pour un salaire de misère.
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Le passeport indiquait qu’il venait du Guatemala. C’était le plus petit passeport que Tommaso eût jamais vu : un simple bout de carton plié en deux, sans aucune place pour les tampons ou les visas. Il portait uniquement la photo souillée de son propriétaire, qui ressemblait à un Maya, et quelques tampons officiels douteux émanant d’une autorité tout aussi douteuse d’outre-Atlantique.
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— Vous n’êtes pas du tout au courant ? s’enquit son supérieur sur un ton inquisiteur. Un paquet commandé par valise diplomatique depuis ce commissariat ? Expédié de Chine ?
Tommaso ne répondit pas. Il se demandait ce que le commissaire Morante pouvait bien fabriquer là à une heure pareille. D’ordinaire, il ne se montrait que lorsque des personnages importants les honoraient de leur visite. Tommaso eut soudain le désagréable pressentiment que ses jours dans ce commissariat étaient désormais comptés.
— En êtes-vous bien certain ? insista son chef. Quelqu’un a utilisé les canaux officiels pour obtenir des autorités chinoises qu’elles lui envoient cette cassette. Par l’intermédiaire d’Interpol. Et en me court-circuitant.
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