Le dernier homme bon

Alors, pourquoi ne pourrais-je pas utiliser quelques petites heures de mon temps à rechercher quelqu'un de bon ? La bonté est-elle plus difficile à débusquer que le mal ?

Ces deux-là avaient cela en commun : ils accordaient une telle importance à leur aspect extérieur que l' on pouvait légitimement nourrir des craintes concernant l' intérieur. ( page 142)

" c'est le sang de mon fils qui paye votre salaire"

C’est comme avec les mathématiques. En apparence, c’est le chaos. Ça n’a ni queue ni tête. Et puis, si on prend du recul et qu’on trouve la clé, tout nous apparaît soudain évident. Le système s’extirpe du chaos. Les nombres s’assemblent pour constituer des formules. Tout mathématicien connaît ça.

Une écriture fluide.
Une intrigue très bien ficelée,
qui nous entraine entre le réel et l'iréel, entre le bien et le mal,..

L'histoire :
2 policiers considérés comme "dérangés" vont mener un combat ultime contre un sérial killer qui marque ses victimes par des chiffres.
Le point commun entre les victimes semblent être le fait qu'elles fassent le bien.
L'enquête menée tantôt sur Venise, tantôt au Danemark, nous entraine dans une course contre la montre pour trouver les 2, puis LE dernier homme bon.
Le fait de traquer toujours le mal va-t-il avantager ces policiers?
Vont-ils réussir a trouver le coupable a temps, vont-il déjouer ses plans?
Et que vient faire la bible et le coran la dedans??

Est-il possible que ce soit la main de Dieu qui agisse?
Ou est-ce un homme qui se prend pour lui?
Que penser de cette croyance selon laquelle a chaque génération 33 hommes bons sont sur terre pour l'empêcher de sombrer complêtement dans le mal...

Un délice!
a lire absolument, pour bousculer un peu ses idées, que l'on croit ou non a l'au delà !!

- Ton fils ou ta fille ?
- C'était un accident...Je vous en supplie.
- Ton fils ou ta fille ?
Il avait alors brandi un couteau couvert de sang séché et avait placé la pointe sur la pomme d'Adam de son père afin de le forcer à prendre une décision.
Quand enfin il avait donné sa réponse, il n'avait regardé que son fils
- Ma fille. Prenez ma fille.

Cette femme qui, quelques instants plus tôt, avait été une véritable tornade, débordante d'idées, d'hypothèses et de classe, n'était plus qu'une amatrice balbutiante, une touriste de passage dans le monde réel qui n'allait pas tarder à courir se réfugier dans la forteresse de théorie et de chagrin qu'était devenue sa maison de campagne.

- Ils nous ont sucré une partie de notre budget au profit de la recherche sur l'environnement. Il te suffit d'appeler le ministère de la Recherche et des Sciences et de chuchoter le mot "climat" (même à 3 heures du matin) pour qu'on t'envoie des millions dès le lendemain, raillât-t-il. C'est désormais la question climatique qui fait recette. C'est comme ça.
- Et qui rapportera des voix aux prochaines élections? ajouta Thomas sans lever le nez de son écran d'ordinateur.
- Le climat, acquiesça Hannah en regardant Holmstrom avec gravité. Ils se trompent de dieux.
- De quels dieux est-ce que tu parles?
- Eux-mêmes, répondit-elle en souriant.

Je connais un poète soufi. Il s'appelle Rumi. Il a écrit une histoire sur un petit garçon traqué par ses mauvais rêves et par un monstre malfaisant. Pour le rassurer, sa mère lui dit qu'il doit juste penser à elle et ainsi chasser le méchant de son esprit. Mais, maman, lui répond l'enfant, et si le méchant a aussi une maman ? Voyez vous où je veux en venir ? Demanda Rosenberg en souriant. Les méchants aussi ont des mères, monsieur Bentzon. Des mères qui les rassurent et leur disent que ce qu'ils font est juste. Et pour eux, le monstre, c'est nous.

Peter avait donc été viré. L’homme qui était parti pour l’Irak n’était plus qu’un déchet humain à son retour. Et Alexandra ne se sentait pas capable de gérer la situation. Elle était avant tout préoccupée par le bien-être de ses filles. Si le devoir d’un soldat est de tuer, celui d’une mère est de protéger ses enfants. Peut-être l’avait-elle accablé de reproches. Il n’était qu’un bon à rien sur lequel sa famille ne pouvait pas compter. Peter avait alors réagi comme on le lui avait appris : lorsqu’un conflit se révèle impossible à résoudre de manière pacifique, on abat l’ennemi. Alexandra était devenue l’ennemi.
Enfin.
Enfin, Niels disposait du détail qu’il cherchait. Il allait devoir parler à Peter comme à un soldat, en s’adressant à son honneur et à sa virilité.